Pour une fois, mention bien à TV Congo…
Mention bien à TV Congo.
Une fois n’est pas coutume, je tiens à saluer un reportage qu’ils ont présenté ce soir au JT de 20 heures.
Pour la petite histoire, j’avais été averti qu’un reportage serait diffusé ce soir concernant les fameux ninjas et autres nsilulus.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir un reportage sur le marché situé proche du LTS (Lycée Thomas Sankara) dans le même arrondissement où je vis.
Pour bien situer ceux et celles qui sont loin du théâtre des opérations, j’habite le quartier appelé Nkombo (nom officiel Nkombo-Matari), à quinze/vingt minutes de marche du Lycée Thomas Sankara et du fameux marché. Nous sommes tous basés dans l’arrondissement 9 Ndjiri.
Une des bêtises de nos dirigeants est d’avoir mis au même endroit sur un tout petit périmètre :
- Ce marché ;
- Un terminus des bus de la ville ;
- Un terminus des bus et autres camions qui vont à la campagne ;
- Etc.
Résultat des courses, c’est tout le temps encombré et on peut passer une bonne heure dans les bouchons.
Outre cela, il y a la saleté. Beaucoup ici n’aiment pas que ce sujet soit évoqué et rapidement je suis taxé de « Blanc » car il paraît que les Blancs adorent se plaindre. Quand il pleut, peu importe la paire de chaussures que l’on met, elle prend un sacré coup. La boue vous monte parfois jusqu’à la cheville. Certains produits comestibles de ce marché sont étalés à même le sol et inutile de vous dire que ça en ne donne pas du tout envie d’en acheter et encore moins d’en consommer, même si on fait bouillir la chose à 1 milliard de degrés Celsius.
Dans ce reportage, cette crasse a été évoquée.
La parole a été donnée aux vendeuses qui ont évoqué leur mal-être, interpellant comme de coutume les pouvoirs publics dont on sait très bien qu’ils n’en ont rien à cirer de ces choses. Tant que leur sommeil n’est pas perturbé, ils ne peuvent prendre la peine de faire face à leurs responsabilités dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de leurs administrés.
Pourtant ces commerçantes et commerçants paient des taxes chaque jour dont la destination officielle est connue. Hélas ! dans ce pays où les gens ont peur des ordinateurs, on sait très bien où finit l’argent que nous payons à l’Etat, peu importe comment on appelle son représentant qui perçoit ledit argent.
Le journaliste de TV a bien conclu en disant que les représentants des autorités ont délibérément refusé de répondre à leurs questions.
Bon, on ne va pas être méchants et on va donc se contenter de penser qu’ils étaient trop occupés à percevoir les taxes et qu’il leur était alors impossible de truander et de parler en même temps car comme chacun sait, la bouche qui mange ne peut parler : ce serait trop inaudible.
Question à une taxe municipale : pourquoi les gens continuent à payer des taxes ?
Obambe NGAKOSO, October 2016©