APE: l’Union européenne a les crocs!

Premier octobre 2016.

C’est la date choisie (unilatéralement comme de coutume…) par l’Union européenne comme limite pour la signature des APE.

Les APE, ce sont les Accords de partenariat économique.

Parmi les choses que l’école moderne (que j’ai fréquentée et que j’aimerais encore fréquenter) ne m’a pas apprise, il y a le fait de décortiquer les mots, de les apprendre pour mieux comprendre de quoi on me parle.

J’ai commencé à faire cet exercice car je me posais trop de questions sur toutes ces choses que je trouvais étrange, que je ne comprenais pas.

Il y avait des mots comme « création », « découverte », « coopération », « partenariat » etc.

Oui, en effet, je en comprenais pas qu’un olibrius parte de chez lui, débarque par bateau chez des gens et leur dit : Je vous ai découvert. Je ne parle même pas du mot « civilisation ». Nous, les damnés de la Terre, avons tellement été assimilés qu’on a décidé que celui qui n’était pas assez Blanc dans son esprit, dans sa manière d’être, hé ! ben, cette personne n’était pas civilisée.

En classe de quatrième, on nous parle des ACP. Pour Afrique, Caraïbe et Pacifique. Et notre prof d’histoire-géographie de nous dire que pour bien définir les ACP, il fallait dire Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique associés à la Communauté économique européenne. Voici le mot, un autre mot : « association ». Ces Etats se sont donc associés le 28 février 1975 avec la Convention de Lomé ;, renouvelée en 1979 (Lomé II), en 1984 (Lomé III) puis en 1990 (Lomé IV). Le 23 juin 2000 est signée l’Accord de Cotonou entre les ACP et cette l’Union européenne (remplaçante de la CEE).

Point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre que les Africains ont encore une fois joué le rôle de figurants en allant s’asseoir à ces tables de « négociations » où en réalité ils ont passé leur temps à vendre leurs âmes et leurs esprits au diable, ne gardant qu’à peine, leurs corps. Au contraire, les faits donnent raison aux plus sceptiques d’entre nous et même aux plus pessimistes (surtout à eux…) : nos Etats ne font que régresser à mesure que ces accords et convention sont signés. Nos universités sont de plus en plus pleines à craquer, nos salles de classe n’ont de salles de classe que le nom, nos hôpitaux sont de vrais mouroirs et les routes, nous continuons à les compter. Alors, en quoi avons-nous bénéficié de ces accords sachant que les entreprises exportant nos matières premières de notre terre sont des entreprises pour la plupart étrangères à l’Afrique ?