Mbayang Diop en danger de mort: où sont les dirigeants africains?
Elle s’appelle Mbayang Diop.
Elle a 22 ans.
Vingt-deux ans.
Devra-t-on écrire demain, Elle s’appelait Mbayang Diop et elle avait vingt-deux ans ? 22 ans.
C’est ce que je crains le plus avec les informations macabres émanant des organes de presse relayant ce que cette jeune fille, cette quasi-encore enfant vit, subit au royaume des al-Saoud.
En effet, mademoiselle risque d’être condamnée à la peine capitale et, connaissant les morbides habitudes et coutumes de cet étrange pays qu’est l’Arabie Saoudite, je crains vraiment qu’un bourreau, dans la droite ligne de la tradition arabo-islamique, ne lui fasse rendre gorge sous peu.
Pourquoi ? Pärce que là-bas, elle est accusée d’avoir tué sa patronne, auprès de qui elle exerçait comme femme de ménage.
Mbayang Diop aura exercé à peine dix jours à Riyad, avec un mois de séjour dans ce pays.
Hélas ! pour nous, ce n’est pas la première fois qu’un des nôtres, qu’une des nôtres surtout, se retrouve en proie avec la justice très partiale des Saoudiens. Il ne se passe pas un mois sans que nous ayons à déplorer ce genre de faits (racisme d’une banalité affligeante, sévices corporels, confiscation de passeports par les « employeurs » etc.) et, comme d’habitude, les autorités africaines sont aux abonnés absents.
Les dirigeants africains sont les seuls dirigeants au monde qui répondent par un silence assourdissant à la mise à mort, aux maltraitances de leurs fils et filles, sœurs et frères à travers le monde. Est-ce seulement parce qu’eux-mêmes font la même chose dès qu’ils rencontrent la moindre opposition, même sur un fait d’une banalité affligeante ?
Non, le mal est profond et même extrêmement profond. On risque d’avoir, si on ne s’unit pas, si on ne relève pas la tête, pour des décennies encore une bande couards aux têtes de nos pays qui n’ont jamais le courage de dire un seul mot face à leurs maîtres d’Orient et du Nord. Qui a oublié la vitesse avec laquelle Macky Sall avait proposé, moyennant des dattes, des soldats sénégalais pour aller combattre au Yémen sous le commandement saoudien ? Le même avait dit, sans même que la France ne le lui demande, à François Hollande : « Si vous allez combattre en Syrie, nous serons avec vous ! »
Le maître n’a pas encore parlé que…
Malcom X, reviens ! Ils sont devenus fous…
Obambe NGAKOSO, August 2016©.