Le bruiteur Koffi Olomidé au frais, bien!

Une fois n’est pas coutume, je dirais un mot sur le sieur Koffi Olomidé, appelé dans le civil Antoine Christophe Agbepa Mumba. Pour tout vous dire, cela fait des années, je dis bien des années, que je n’achète plus un seul album de cet homme.

Document kenyan à l’encontre de Koffi Olomidé

Cela fait des années que je ne l’écoute plus, sauf quand je n’ai pas le choix (fêtes, quand je rends visite par exemple). Je pense en effet que cela fait des lustres qu’il a quitté le registre de la musique pour devenir un des griots en chef des politiciens congolais et ivoiriens (je ne cite que ceux-là). Quand il ne chante pas les louanges de ces hommes qui affament et maltraitent les Africains, il se met à débiter des tombereaux d’obscénités à la seconde. Et voilà ce que les gens appellent « musique ». C’est lui que certains appellent encore « musicien ». C’est lui qui ose dire qu’il est une « star ». Il n’y aurait as un « s » en trop dans ce mot, non ?

En tout cas, il en a accumulé, des âneries, en dehors du champ musical, où on est censé l’attendre. Le 13 février 2012, il est mis en examen par le juge d’instruction du TGI (Tribunal de grande instance) de Nanterre, Mme Sylvie Daunis pour viol et séquestration. Il y avait plein de bruits qui couraient à ce sujet et à son sujet, là, la bulle éclatait. On attend la suite de cette affaire.

Récemment, il a fait une démonstration de kick-boxing devant micros et cameras à Naïrobi, au Kenya, où il devait faire de la « musique ». Cette démonstration eu lieu sur une de ses danseuses, ce qui prouve à quel point cet homme est lâche et doublé d’une phallocratie sans bornes. On le savait tous et toutes et là, on a eu la preuve par l’image. Si vous n’êtes pas d’accord avec moi car vous l’adorez plus que tout (ce qui est votre droit), je vous pose une seule question : avec son passif et ce qui s’est passé en direct, comment on appelle un pareil individu ?

Les autorités kenyanes, je les applaudis des deux mains et je regrette de n’en avoir que deux, vraiment. Elles ont pris la bonne décision, celle d’annuler le concert prévu. Ar contre, pour l’expulsion, je trouve que c’est du superflu. Il aurait pu rester au Kenya le temps qu’il aurait souhaité car il est Africain et le Kenya c’est aussi chez lui.

Ensuite, ce sont les autorités zambiennes qui se sont mises dans la danse en annulant le concert de cet individu. Je dis aussi bien et même très bien.

Rentré à Kinshasa, il est mis aux arrêts.

 

Vous êtes tristes ? Moi pas. Quand cet individu loue les potentats africains, leur lèche les pieds à longueurs de chansons (et là, je suis poli). Il a servi très docilement un système qui le broie aujourd’hui. Bien fait pour lui.

Par contre, il serait temps que les autorités de Kinshasa fassent preuve d’autant de fermeté à l’endroit de tous ces commerçants qui maltraitent au quotidien les Africains qui travaillent pour eux, du soir au matin, parfois jusque dans la nuit. On les connait, on les voit tous les jours mais on a l’impression que la force publique ne les voit jamais. Jamais.

 

 

Obambe NGAKOSO, July 2016©