Gaz et galères congolaises…
Il y a des images qui sont insupportables à voir.
Il y a des images que l’on croirait appartenir à une autre planète…
Et pourtant, nous sommes au Congo, grand pays producteur de pétrole en Afrique.
Chaque semaine quasiment, on assiste à ce genre de scènes.
Il y a une foule de gens. Des enfants, des femmes, des hommes etc. Debout, assis à même le sol, en train d’attendre le gaz. Le gaz en bouteille.
Pourquoi ?
Parce que le gaz se fait rare au Congo depuis des années.
Et les autorités dans tout ça ?
C’est comme pour l’essence : il n’y a pas de communication dans ce pays. Les autorités ne voient pas la nécessité, ni l’utilité de s’exprimer là-dessus.
Les gens n’ont ni gaz ni essence ? Et alors ? Puisqu’en haut lieu, ils en ont et même à foison, il n’y a pas de raisons de s’en faire.
Autre drôlerie en pareilles circonstances, les prix flambent. Rien d’officiel ni de légal là-dedans mais c’est comme ça si on veut avoir l’assurance de posséder un peu de gaz domestique pour se faire à manger. J’ai payé hier 11.000 francs hier pour une bouteille de 20 Kg, au lieu des 9.000 habituels. Certains paient même 15.000 francs.
Un véritable trafic se joue devant tout le monde et bien entendu, les autorités s’en cognent royalement.
Chaque semaine, on frôle des drames avec ces situations. Aujourd’hui, rue Oboli, arrondissement 6 Talangaï, une mère de famille s’est blessée u crâne lors de la bousculade pour avoir du gaz. Fort heureusement pour elle, un charmant homme l’a mise sur son vélo et est allé la déposer à l’hôpital le plus proche du coin. Il est ensuite revenu. Se battre avec les autres pour avoir lui aussi son gaz.
Ce pays est merveilleux, je vous dis.
Ah! avant d’arrêter, un jeune Malien, commerçant de son état m’a dit qu’au Mali, ce spectacle est tout simplement impossible à voir car chaque jour il y a du gaz à disposition.
Obambe NGAKOSO, March 2016©