Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

12 novembre 2015

Congolaiseries…

Classé dans : Société — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 23 h 28 min

Ce matin, je marchais tranquillement vers les Lycées Thomas Sankara quand je dus faire un détour pour délaisser le trottoir (pourtant immense) et me retrouver sur la chaussée, les pieds dans l’eau et à la merci des véhicules roulant comme je ne sais quoi.

La raison ?

You

Un individu sans doute bien intentionné, faisant des travaux chez lui, a eu la très bonne idée de déverser du sable devant chez lui. Le sable a pris toute la chaussée et tous les piétons sont obligés de dévier…

J’ai regretté qu’il n’y ait plus d’opérations de déguerpissements dans cette ville car les gens exagèrent en se prenant pour les roitelets de leurs quartiers. En en parlant avec un frère le matin-même, j’ai tout simplement halluciné en entendant ses propos. Oui, hier, il voulait rentrer chez lui, du côté de Moukondo et voilà qu’il ne peut le faire car un de ses voisins en compagnie d’une société publique ont eu l’idée du siècle: faire des travaux, avec des trous, pour faire passer des câbles allant à son domicile.

Agacé par les remarques et observations fort à propos de son contradicteur, il se mit à vociférer en tenant des propos d’une intelligence en-dessous de la ceinture. Florilège :s

« Tu es qui toi ? Tu es Sassou ? »

« Tu es Okemba ? »

« Toi c’est qui ? »

 

Je m’en tiens là au sujet de leur vif échange.

 

C’est quand même curieux cet enclos colonial où même au vingt-et-unième siècle des gens, des adultes, des hommes et des femmes confondus, sont persuadés qu’ils ont des compatriotes qui soit de par leurs naissances ou e par leurs titres, grades et autres fonctions sont de facto au-dessus de la mêlée, des lois et autres règlements de la République. Ces gens auraient donc, pardon, ont donc le droit, dans l’esprit de ces simplets, de faire tout ce qu’ils veulent, où ils veulent, comme ils veulent et quand ils veulent. Mais surtout avec qui ils veulent et sur le dos de qui ils veulent.

On a beau plaindre les gens, les masses, l’impression qui se dégage au premier abord et même après une analyse approfondie, c’est qu’il y a énormément de victimes consentantes dans ce système pervers et avilissant. Ils sont en effet très nombreux à l’encourager sans même parfois le bon vouloir des intéressés.

Le refus de grandir, décidément, est une vraie plaie. Comment la soigner ? C’est une vraie pathologie. Comment guérir les gens ?

C’est l’éducation, l’instruction, le long de la vie qui sont les clefs de la route vers la liberté. A force d’avoir détruit l’école congolaise, voilà les esprits décérébrés qu’on a finis par créer. Des gens qui ne pensent pas (ou plus) par eux-mêmes. Des gens qui ne peuvent débattre sans citer des gens qu’ils ont fini par considérer comme des dieux en miniature. Des gens dont ils sont persuadés qu’un regard, simplement un regard, ils peuvent arrêter la pluie. Avec un doigt pointé sur le front d’une femme à la stérilité avérée, ils peuvent l rendre enceinte d’octuplés.

Eduquons-nous, instruisons-nous et notre façon de percevoir les choses, même dans les discussions toutes simples, n’en sera que meilleure.

 

Obambe NGAKOSO, November 2015©

 

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