Vérité et Justice pour Mariam Sankara (et les autres)
L’information qui pourrait paraître banale n’en est pas une réellement.
Mariam Sankara, veuve du président et leader de la révolution burkinabè, Thomas Sankara, est rentrée au Burkina-Faso.
Après des années, plusieurs années au cours desquelles elle n’a eu de cesse de réclamer justice.
Justice pour son époux assassiné un certain 15 octobre 1987 à Ouagadougou au sein du Conseil de l’entente.
Justice pour elle-même.
Justice pour ses enfants.
Justice pour toutes ces Africaines et pour tous ces Africains qui avaient cru en cet homme et pour qui, près de trente ans après, il demeure soit LE modèle, soit un de ceux dont on peut légitimement.
Voir les images de cette brave femme, sourire, fouler le sol ouagalais, rappeler que ce n’est pas fini, ça réjouit le cœur. On peut se dire que l’on vit des moments formidables et si l’on vit encore plusieurs années, on pourra dire, Je me souviendrai et de 2014 et de 2015.
2014, c’est l’année au cours de laquelle celui qui se croyait fort a été chassé par le peuple burkinabè. J’ai nommé Blaise Compaoré.
2015 est non seulement l’année du retour de Mariam Sankara, mais aussi l’année de l’exhumation du corps du regretté digne fils d’Afrique.
Il se dit depuis des années que dans cette tombe, il n’y a plus rien ou plutôt que la dépouille n’y est plus. Je n’en sais rien. Ce lundi 25 mai 2015 prochain, on en saura un peu plus juste sur ce point.
La suite ? On verra bien ce que ça va donner.
En attendant, savourons le retour de la très grande dame en nos terres après de si longues années d’absence forcée. L’exil a pris fin et le calvaire ne fait que commencer pour Compaoré, même s’il a encore ses hommes là-bas, en train de gérer le pays et donc de tout faire afin que la vérité n’éclate point.
Obambe NGAKOSO, May 2015©