Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

11 avril 2015

11 avril 2011, il y a 4 ans, nous avons répondu présents!

Classé dans : Politique africaine — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 23 h 58 min

Une des pires journées de ma vie est sans doute celle du lundi 11 avril 2011.

J’étais au boulot et j’ai reçu plein de sms. Le premier, émanant d’un Congolais était sans équivoque : Game over !

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Oui, pour beaucoup d’Africains, que je connais, que je lis, que j’écoute, que j’entends, mais que je ne comprends jamais, les drames de Kama se résument à un jeu.

Un jeu où les morts sont toujours de notre côté.

Un jeu où les pleurs sont toujours de notre côté.

J’en ai reçus plein d’autres, de sms, ce funeste et malheureux jour, mais celui-là m’avait particulièrement surpris. Je ne me serais jamais attendu à le recevoir un jour.

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Ce jour-là, le président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Koudou Gbagbo, élu en 2000 et réélu en 2010, était kidnappé, comme un vulgaire gredin, par l’armée française. En terre africaine. Au vingt-et-unième siècle.

Un vrai cauchemar. Des choses qu’on croyait appartenir définitivement à un certain passé.

La France, avec la complicité d’Alassane Dramane Ouattara, de l’Etat burkinabè, avait mené une guerre d’une violence inouïe dix ans durant et atteindra son objectif ce jour-là, après des jours entiers de bombardements du palais présidentiel ivoirien.

Le président sera déporté d’abord au Nord de la Côte d’Ivoire, des mois durant, privé de tout, nourri comme un gamin puis il sera définitivement déporté aux Pays-Bas, dans la ville de La Haye où se trouve la CPI (Cour pénale internationale).

J’ai déjà beaucoup écrit sur le sujet. Je ne serai pas long dessus , ce jour, ce jour anniversaire.

4 ans déjà, comme me l’a dit une jeune sœur ce soir.

Oui, 4 ans que cela a eu lieu, comme si de rien n’était.

 

Aujourd’hui, nous nous sommes retrouvés à la place Victor Hugo, à Paris, pour une marche qui nous a conduits à quelques pas du Conseil constitutionnel (CC) français.

Oui, le CC, beau symbole choisi par les organisateurs de cette marche. Nous nous souvenons tous et toutes que la décision du CC ivoirien fut bafoué par l’Etat français, qui décida de passer à la vitesse supérieure pour mettre définitivement (croyaient-ils), le Woody de Mama.

Sous la pluie, sous un léger froid (certains en tout cas me disaient avoir froid), nous avons battu le pavé. Arrivés à notre destination, nous avons pris le micro pour deux mots à celles et ceux venus nous écouter.

L’occasion était belle pour voir du monde, pour revoir des têtes très bien connues comme ce frère venu droit de Bruxelles pour cet événement que j’espère historique. Le frère est Béninois, c’est un Panafricaniste convaincu. Convaincu.

C’est le genre d’enfants dont l’Afrique a besoin.

Je lui redis merci, je dis merci à tout le monde : OVAJAB !*

 

Obambe NGAKOSO, April 2015©

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* : On Va Aller Jusqu’Au Bout !

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