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13 mars 2015

Quand Radio colonies reconnaît que le procès contre Simone Gbagbo est une forfaiture…

Classé dans : Justice — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 10 h 18 min

L’Wsir Cheikh Anta Diop, dans son immense œuvre nous a légués des trésors dont je ne cesse jamais de me délecter, dès que l’opportunité m’est donné de m’y replonger, comme dans ces eaux que l’on aime tant et dont on ne se lasse jamais, que l’on sache nager ou pas.

Aboudramane Sangaré

Aboudramane Sangaré

Dans son travail de recherche sur l’anthropologie et ‘histoire africaines, en évoquant les falsifications dont nous avons été* victimes, il avait décelé chez des chercheurs occidentaux quelques uns qui firent tout de même honneur aux sciences qu’ils avaient choisie de servir. Certains seront même ses formateurs lorsqu’il ira en Europe étudier après son bac. Il les appellera des savants de bonne foi. J’aime bien cette expression et nous, dans notre quête de vérité et de liberté pour notre peuple, nous ne devons jamais mettre cet aspect des choses de côté, sinon on risque de rater des perles qui pourraient nous être fort utiles.

Ajourd’hui, ce n’est pas un savant que j’ai écouté, mais un journaliste. Il s’appelle Frédéric Garat et est correspondant de RFI (Radio France Internationale) à Abidjan. J’ai en effet pris un peu de temps pour écouter une émission que j’aimais bien naguère et à laquelle il m’était arrivé plus d’une fois de participer. C’est Appel sur l’actualité, animée par le journaliste Juan Gomez. Pour être précis, je n’ai écouté que la première partie, celle qui suit les informations de 9 heures (heure de Paris), celle au cours de laquelle des auditeurs appellent pour poser des questions.

Simone Ehivet-Gbagbo

Simone Ehivet-Gbagbo

 

La première question qui a été posée à Garat a porté, comme il fallait s’y attendre, sur le procès inique subi par Mme Simone Ehivet-Gbagbo et d’autres partisans de l’ancien régime, balayé par la France et l’ONU en 2011. J’ai été surpris – je l’avoue- d’entendre Garat dire qu’en gros, ce procès a plus été une pantalonnade qu’autre chose. L’auditeur voulait savoir de quoi il en retournait concernant les preuves. Eh ! ben comme nous l’avons déjà dit ici et comme il se le dit un peu partout (sauf en milieu françafricain), l’accusation (le soi-disant Etat de Côte d’Ivoire) avait zéro preuve à apporter.

Vous pouvez suivre l’émission qui sera en podcast dans la journée, pour vous faire votre propre opinion.

Deux choses m’intéressent le plus en ce moment.

La première est que nous connaissons RFI dont l’actionnaire est l’Etat français, bien avant les publicités, je crois. L’actionnaire, on lui obéit et c’est dans l’ordre des choses, sinon, il ferme le robinet et la pompe à finances avec. Plus d’une fois, les Africains ont pu se rendre compte par eux-mêmes combien cette radio était au service des intérêts français et de ses alliés. Si ce journaliste va jusqu’à tenir les propos qu’il a tenus ce matin, c’est qu’au sein même de cette rédaction, il doit y avoir comme un malaise par rapport au banditisme d’Etat qui se pratique en Côte d’Ivoire.

Je m’en réjouis. Non pas que cela changera grand-chose à la situation sur le terrain, mais pour nos frères et sœurs qui continuent à croire aux mirages qui leur sont servis à tout bout de champ par les impérialistes de tous bords.

La deuxième, c’est plus un appel envers les frères et les sœurs qui ont ressenti les récentes condamnations abidjanaises comme un boulet de canon. Non, il fallait un peu s’y attendre. Les dozo actuellement au pouvoir n’ont jamais caché leurs réelles intentions et nous ont toujours dit ce qu’ils entendaient par démocratie. N’est-ce pas le même Alassane Dramane Ouattara qui avait fait embastiller l’opposant Koudou Gbagbo dans les années 90 ? Serge Bilé, journaliste lui aussi, raconte bien dans on livre, Sur le dos des hippopotames, comment, pour avoir juste émis une critique envers le gouvernement de Ouattara dans ces mêmes années 90, en direct à la télévision, à la fin de l’émission à laquelle il participait, de solides gaillards lui sont tombés dessus, l’ont molesté avec comme cadeau quelques côtes brisées. Je m’arrête là avec ces poètes qui ont leur conception du droit.

Michel Gbagbo

Michel Gbagbo

 

Encore une fois, n’oublions pas que ce droit n’est pas le nôtre. Nos Etats ont envoyé des enfants étudié les sciences humaines et sociales des autres, et nous en payons le prix. Un peuple qui s’oublie, fatalement, passe par ce genre de cases.

Ne soyons pas abattus. La lutte continue.

Courage à tous les camarades qui croupissent dans les geôles ouattariennes.

Obambe NGAKOSO, March 2015©

 

 

Une réponse à “Quand Radio colonies reconnaît que le procès contre Simone Gbagbo est une forfaiture…”

  1. Mfoa.Nkuna dit :

    Même si le mensonge emprunte toujours l’ascenseur, la vérité qui emprunte toujours les escaliers finit toujours par arriver.

    La françafrique à beau mentir, nous peuple d’Afrique nous ne sommes plus dupes.

    Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit toujours par se lever.

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