Ah! ces Noirs avec leurs cheveux (aussi) maudits…

Ah ! cette affaire de cheveux des Noirs mais surtout des Noires…

Les cheveux de la femme noire…

Que de salive ne fait-on point couler à ce sujet…

Que d’encre qui ne soit dépensée pour en parler…

Je me souviens avoir amené des enfants à la librairie Panafricaine Tamery. Elles voulaient acheter des livres et ce jour-là, j’ai fait d’une pierre deux coups :

-          D’une, elles ont appris l’existence d’un nouveau lieu, pour les achats de leurs ouvrages ;

-          D’autre part, parmi les nombreux livres achetés, il y en avait un lié à la question du cheveu de la femme noire.

Elles avaient acheté et après l’avoir lu, leur regard sur cette question de bien-être (et donc de santé), a complètement changé. Elles en ont parlé à leur maman qui n’a fait que suivre le choix des enfants : révolution culturelle sans la moindre effusion de sang ni la moindre larme coulée.

Des vidéos ne cessent d’être mises en ligne à ce sujet. Ce qui me frappe le plus c’est la manière dont des non-Africains défendent le défrisage des cheveux. On aurait dit qu’il en va même de la survie de leurs mamans, de leurs filles, de leurs grands-mères et de leurs petites-filles réunies.

C’est tout simplement effarant.

Les évidences sont connues avec tous les méfaits induits par tous ces produits venant de l’enfer pour nous détruire. Enfants, nous avions vu comment des stars comme Michael Jackson (le cas le plus emblématique) se défrisaient les cheveux. L’effet est dévastateur : Si Michael Jackson le fait, c’est que c’est bon. Il n’y a donc pas de raison que je n’en fasse pas autant.

Le parent qui était confronté à cette affaire avait le choix : bannir Michael Jackson de sa maison ou laisser faire.

Dur, quand on connait le talent et la réussite extraordinaire de cet homme…

Pendant longtemps, je me demandais d’où pouvait venir cette envie, ce désir, cette soif inextinguible de se détruire. Jusqu’à ce que je comprenne que, encore une fois, la colonisation était passée par là. Il faut vraiment saluer le travail réalisé par les bandits car ils méritent une mention très honorable avec félicitations et acclamations du jury, les deux pieds levés. Arriver à faire croire à des centaines de millions de gens que non seulement leur peau est mauvaise (maudite, celle du mal, celle du diable), que leurs cheveux sont mauvais mais que par contre, tout n’est pas perdu, puisque nous avons des produits tout dédiés pour cela, des produits qui vous feront petit à petit quitter du statut de l’animal pour se rapprocher de l’espèce humaine.

Les espérances ont été dépassées.

Comblées.

Et des centaines de millions sont dépensées chaque année par la négraille en produits dangereux pour rendre le cheveu noir plus « humain ».

Ô! pauvres de nous…

C’est dimanche, je n’aime pas être long, je vous invite à « visualiser ce que je viens de vous dire. Enfin, une partie…

Obambe NGAKOSO, March 2015©