Du côté de chez moi: Congo-femmes, Bénin-USA et Sénégal-éducation
Nouveau voyage du côté de chez moi.
J‘aime cet exercice qui me permet de survoler l’actu en souriant, en rigolant, mais parfois aussi avec de la colère (je n’ai plus de larmes pour pleurer).
Numéro 1, les femmes congolaises. Non, pardon, pour être précis, des femmes du Congo-Rive droite. Elles m’ont provoqué un sourire avec la marche qu’elles comptent organiser. On peut lire sous la plume de Diane Ondélé, Des femmes congolaises d’appartenances politique, religieuse et philosophique diverses, organisent le 1er mars prochain à Brazzaville, une marche républicaine pour la paix et le développement du Congo. Je me suis posé cette question: de quoi est-il question dans ces « (…) philosophique diverses. » ? Je savais ce pays merveilleux mais là…
Dans l’article, je n’ai pas trouvé de réponses à ma question. Un jour, peut-être?
Numéro 2, les Américains du Bénin. Ou plutôt, le Centre culturel américain qui va « former » 2100 jeunes nous informe Francis Halé. Il fut un temps où je m’émerveillais en lisant ce genre de nouvelles et je me disais d’une part, ils ont de la chance, ces jeunes et d’autre part, quelle générosité, ces Américains! Le temps passant, je dis simplement, Si parmi ces jeunes, certains arrivent à tirer leur épingle du jeu, tant mieux pour eux. Par contre, la générosité légendaire des Américains, via leurs ONG et leurs organismes fédéraux, je n’y crois plus. D’une part, aux USA, des homeless, il y en a à foison. Plein. Comme on dirait au bord du Congo, ébélé na ndambo. Ces gens ne peuvent s’en occuper en les aidant au lieu de traverser l’océan Atlantique pour le faire avec de jeunes Béninois? Etrange… Aux USA, les conséquences de la crise des subprimes ainsi que celles de la crise financière de 2008 sont encore là avec leurs lots de malheurs et de désolations. Je me souviens de l’ouragan Katrina (2005) avec ses 1836 morts et plus de 108 milliards de dollars US de dégâts. Barbra Bush, mère de l’alors président des USA, W. Bush avait même rigolé des pauvres Nègres victimes de cet ouragan. C’est curieux, mais les officiels US ne font que le service minimum dans ces circonstances…
Vu que les autorités africaines ont démissionné depuis des lustres dans l’éducation de nos
enfants, la nature ayant horreur du vide…
Numéro 3, Sénégal. Plutôt un énième constat. On adore les constats. On connait les
problèmes, les soucis et on crée des commissions, on fait des colloques, des séminaires pour arriver aux mêmes constats. La chose se passe à Gossas et je suis peut-être mauvaise langue car je ne sais pas si dans cette ville (Ouest du Sénégal) à 160 Km de Dakar avait déjà fait ce constat. Toujours est-il que j’apprends sous la plume Pape Coly Ngome que La communauté éducative est préoccupée par la baisse du niveau de maths. Parmi les raisons évoquées, il y a la surcharge des salles de classe de 70 élèves (école primaire). Il n’y a pas assez d’enseignants.
Ce constat est hélas! assez partagé sur le continent dans les pays-CFA (je ne sais pas pour les autres). Il y a même des endroits où l’on trouve 100 élèves ou plus. Au lieu de claquer des milliards à organiser des sommets de la francophonie, nos dirigeants feraient mieux de se préoccuper de la situation de ces enfants qui en effet manquent cruellement d’encadreurs et de places pour étudier dans des conditions décentes.
Les côtes sénégalaises sont régulièrement pillées par des navires venant d’Europe qui se servent allègrement en poissons et autres fruits de la mer. Comme sous d’autres cieux à Kama. Que d’argent de perdu, qui auraient pu servir à des investissements massifs et judicieux dans l’éducation des enfants. Enfin! comme il paraît que nous devons être ouverts et compter sur « nos partenaires naturels » (j’ai encore entendu ça la semaine passée, à vomir!!!)…
Obambe NGAKOSO, February 2015©