Le blog, des questions « masquées », des réponses…

Plein de messages en privé, récurrents, l’occasion peut-être de revenir dessus, afin que les questions ne se posent plus, sinon que très peu?
Oui, certains détestent s’afficher (c’est leur droit). Ces soldats de l’ombre. Je les adore.
Lisons-les, je leur réponds.

Panafrikan, n°5, Septembre 2014

Bambi, tu n’as fait aucun billet sur la CAN. Pourquoi?
Ma réponse: Le sport m’intéresse de moins en moins, faute de temps. A un moment donné, il faut faire des choix. 24 heures dans une journée, c’est trop peu. Avec tout ce que j’ai à faire, j’enregistre mes émissions de sport et les regarde quand je peux. En décalé. Du coup, quand j’ai envie d’en parler, ce n’est plus très frais…

Bambi, tu n’as pas fait un billet sur Charlie Hebdo et l’attentat subi (avec morts d’hommes), pourquoi?
Ma réponse: Il n’y a pas eu que des hommes, sauf erreur ou omission de ma part, une jeune femme, policière pas encore titularisée, a été abattue. Bon, l’essentiel est là: je n’ai pas jugé utile de faire un billet là-dessus. Sous quel angle aijais-je traité ce sujet? Sous celui de la manipulation des masses? Sous l’angle du très grand n’importe quoi de la majorité des media (une partie de l’establishment)? Je ne sais pas, franchement. Sujet intéressant pour les réseaux sociaux, mais pour mon blog, je passe.

Obambe, quel est votre position sur les changements de Constitution en Afrique?
Ma réponse: Le magazine on-line, dont je suis le rédacteur en chef, Panafrikan a fait un dossier là-dessus, dans notre numéro 5 de septembre 2014 dernier. Sa lecture montre quelle voie nous suivons.

Obambe, dans ton interview à Ziana-TV tu as évoqué des points très importants et essentiels. Je partage ton avis sur tout, sauf sur un où tu demandes notre départ de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie). Ta position est anti-française et cela ne nous sert pas, nous Africains. La France est un partenaire historique sur lequel nous devons compter pour aller vers l’émergence.
Ma réponse: Si tu dis « La France est un partenaire historique sur lequel nous devons compter (…) », cela veut dire qu’en temps normal tu me lis mal ou que déjà à la base nous n’avons pas la même lecture des choses. Je modifierai ta phrase en disant: « La France est un partenaire historique sur lequel nous devons compter pour aller vers l’enfer. » Là, oui Quant à l’émergence…

Obambe, sortir de la francophonie, pourquoi pas. Si nous sommes les seuls à le faire, nous, Congolais, n’allons-nous pas nous retrouver isolés?
Ma réponse: Isolés de qui? Que gagnons-nous au sein de l’OIF si ce ne sont des humiliations? Nous y gaspillons toutes sortes d’énergies possibles qui pourraient nous être utiles ailleurs: temps, argent, RH. Le continent manque-t-il à ce point d’organisations où nous pourrions nous retrouver pour discuter et travailler sur notre être, notre avoir, notre savoir et notre devenir? Dois-je citer la CEMAC? La CEEAC? La SADC? L’OIF n’est pas notre chose, ni notre affaire. Quittons dans ça, comme on dit au bord de la lagune ébrié.

Obambe, dans ton interview à Ziana-TV, tu évoquais le fait de quitter l’OIF pour aller vers le Commonwealth comme une situation pire. Je crois que tu te trompes car l’anglais c’est l’avenir. Le français ne sert strictement à rien, alors que le monde entier parle anglais.
Ma réponse: Faute de temps, je n’ai pu développer mon idée au micro du journaliste de Ziana-TV, Cyr Makosso. Je pense sincèrement que quitter un esclavage (francophonie) pour un autre (anglophonie, si je puis dire) c’est en effet pire. Quand on quitte un esclavage, cela suppose qu’on a compris que la libération est essentielle. Si on va se soumettre à une force impérialiste, cela signifie qu’on n’a rien compris et, comme le dirait le trop regretté Thomas Sankara, cet esclave ne mérite même pas qu’on s’appitoie sur son sort. Pour finir, cette affaire de « tout le monde parle anglais », il faut arrêter avec ça. Ce genre de mensonges, ça commence à bien faire.

Allez, je m’arrête là en espérant que ces questions ne reviennent pas sous peu.

Bonne fin de dimanche à vous et surtout n’oubliez pas que chaque jour est une vie.

Obambe NGAKOSO, February 2015