Mention très honorable à Aliko Dangote
Le plus grand drame de l’école coloniale en Afrique, est d’avoir essentiellement enseigné la médiocrité. De nos ancêtres qui y sont allés jusqu’à ce jour, ce système (qui n’a que très peu changé) se borne à fabriquer des gens déconnectés de leurs propres réalités.
Ce n’est pas un hasard si tu temps de la coloniale, les écoles où étaient envoyés les enfants des « chefs » (les collabos africains) étaient appelées « Ecoles des otages ».
A-t-on besoin d’en dire plus ? Une exégèse est quasiment inutile à ce niveau…
Autre tare de cette école, coloniale, elle n’a jamais incité les enfants africains à être des patrons, des boss. On leur a toujours appris à être au service d’un patron. Toujours.
Fort heureusement pour nous, il y en qui passent en travers des mailles du filet et se libèrent des carcans de ce système pervers. Et, Aliko Dangote, le fils de Kano (Nord du Nigeria) en fait partie. Voilà un self-made man qui a démarré sa première entreprise à l’âge de 20 ans, en 1977, après avoir emprunté un peu de sous à un de ses oncles. En moins de trente ans, il a bâti un empire colossal présent notamment dans les ciments, l’agroalimentaire, le pétrole etc. En termes d’argent, il est l’Africain le plus riche. Il faut dire ici, et répéter sans cesse que ce classement met de facto hors jeu les femmes et hommes politiques car leur « argent » n’a absolument aucune espèce de crédibilité. On sait toutes et tous où ils et elles trouvent cet argent.
A moins qu’on ne l’apprenne demain, Aliko Dangote ne fait partie de ces Africains qui transfèrent chaque jour des milliards (peu importe la monnaie) en Occident. On sait encore une fois d’où vient cet argent qui « voyage » dans des sacs, des valises etc. Lui, il gagne des sous et il réinvestit à Kama. Son dernier investissement est à noter et fera forcément date : il a en effet décidé de créer une usine de transformation de tomates fraîches en tomates concentrées. Qui dit mieux chez nous ?
Ce sera la plus grande usine de ce genre en Afrique et c’est tout bénef pour les producteurs locaux qui pourront vendre leurs tonnes à 700$ au lieu de 350 habituellement. Ce sera aussi une bonne chose pour le trésor public nigerian car ce pays, bien que produisant 1,5 millions de tonnes/an, est obligé d’en importer 300.000 tonnes (pour 78 millions de $ US)…
Le film qui parle de lui date de 2013. C’est un des rares en langue française que j’ai pu trouver sur la toile. Il est certes à actualiser, mais pour celles et ceux qui font « connaissance » avec lui, cela vaut le détour. Bonne visualisation !
Obambe NGAKOSO, February 2015©
En effet, j’ai pris connaissance de sa démarche.
Rien détonna, c’est un entrepreneur patriote.
Je fais le rêve de voir des entrepreneurs comme lui, mutualiser leurs moyens et investir ainsi dans toute l’agriculture africaine pour dire basta au vol des terres arables africaines.
Un pays comme le Congo-B, en sortant du système monétaire XAF (F.CFA) pourrait récupérer jusqu’à 1300 milliards de CFA, donc 2 milliards d’euros à la banque de France, dans le compte des opérations … De quoi investir furieusement dans l’agriculture, l’éducation, la santé sans verser dans cette obsession maladive des recettes du pétrole, qui nous empêche de concevoir le développement par l’agriculture, la santé, l’éducation et les infrastructures dignes de ce nom…