Du côté de chez moi: Wodié, le Tchad et Boko Haram et la casse après le foot
Hier, en apprenant la démission de Francis Wodié, de la présidence du Conseil constitutionnel (CC) ivoirien, j’ai éclaté de rire.
Puis j’ai souri.
J’ai fini par ressentir de la peine et de la pitié pour cet homme qui fêtera ses 79 ans le 25 février 2015 prochain, ce qui n’est pas rien.
J’ai jeté un œil à ce lien, où il est expliqué les raisons ou plutôt la raison pour laquelle cet homme respectable a claqué la porte du CC.
Wodié est un juriste éminent et respecté. Dans le domaine du droit, sa parole a souvent fait autorité.
Question : en allant s’allier avec Alassane Dramane Ouattara, il ne savait pas que ce dernier, à la tête de rebelles mettait à mal les équilibres de la Côte d’Ivoire depuis des années ? Il ne savait pas que par le biais de ses bandits à qui il avait remis des sous (la vidéo de Koné Zakaria en atteste encore), ce même Dramane Ouattara semait la désolation et la mort à travers le territoire ivoirien ? Il a donc fallu une question de procédure pour que Wodié voie la lumière ?
Bon vent à lui et moi, tout ce que j’attends de lui, c’est qu’il nous écrive un livre sur les années ivoiriennes, de 2011 à son départ de la présidence du CC.
Deuxième sujet du jour, l’armée tchadienne. Depuis des années, il ne fait guerre de doute que cette armée est la plus aguerrie de la région Centre de Kama. Une des plus aguerries de Kama. On la voit à l’œuvre depuis des jours dans le Nord-est du Nigeria, via le Cameroun, où elle donne du fil à retordre aux bandits de Boko Haram. Comme ils l’ont montré hier sur e champ de bataille du Nord-Mali, ils prouvent encore une fois que quand il y a du ménage à faire. Des mois durant, le Nigeria a joué à l’autiste avec le ridicule de la convocation de l’Elysée (mai 2014).
Nos dirigeants sont tellement étranges qu’ils préfèrent lancer des appels à la Communauté internationale (qui n’existe pas) au lieu de s’adresser à leurs voisins et frères, pour les aider à instaurer la paix dans leur foyer. C’est ainsi que Paul Biya, Idriss Déby-Itno, Boni Yayi, Mahamadou Issoufou et Goodluck Jonathan avaient leurs plus belles tenues pour aller apprécier les fauteuils de Normal premier à Paris.
Quand on leur dit de mettre en place une armée Panafricaine, ils sont les premiers à rechigner, à caler des quatre fers. Cependant, lorsqu’ils sont coincés avec toutes ces rébellions, ils en appellent à l’ONU (qui n’a jamais ramené la paix en Afrique), à leurs parrains occidentaux (alors que ces derniers sont souvent les mêmes à allumer ces feux et à entretenir les braises).
Pauvres de nous !!!
Troisième sujet, c’est un peu plus bas.
Au Congo.
Lorsque le Congo a battu le Gabon (1-0), le soir, à Mfoa, il y a eu de la casse. Les forces de l’ordre ont du intervenir. Lorsque le Congo a récidivé en battant le Burkina-Faso, le scénario s’est répété avec un peu plus de casse : boutiques pillées, personnes blessées etc.
N’ayant pas croire tout et n’importe quoi, aimant m’abreuver à plus d’une source, je n’ai cessé de questionner du monde pour savoir de quoi il en retournait exactement. On n’a eu de cesse de me dire, Il y a des gens qui sont derrière tout ça. Des gens qui veulent en profiter pour qu’il y ait un bain de sang et que ce pouvoir tombe.
Rien de nouveau sous le soleil. Les masses sont tellement manipulables qu’elles font tout et n’importe quoi n’importe où. Je ne me souviens pas qu’au Congo il y ait eu de la casse durant une compétition de foot où une de nos sélectons.
Les gens, pour être calife à la place du Calife, ils sont prêts à tout.
Pensée très profonde pour tous ces morts, de Bacongo à Mikalou en passant par les autres quartiers.