Antonio Rui de Noronha: « Afrique, lève-toi et marche! »
Durant les révolutions, durant les guerres et autres luttes de libération, les poètes ne sont jamais en reste pour apporter leur pierre à l’édification d’une nation.
Les Cubains se souviendront longtemps de José Martì.
Au Mozambique, au début du siècle, il y a eu Antonio Rui de Noronha, né en 1909 et mort en 1943.
Il avait embrassé le christianisme, projet politique, entre autres, des Portugais, qui occupaient en son temps sa terre natale.
Il croyait, le pauvre que c’était une religion et que cette religion devait le conduire vers un dieu qui le sauverait.
Amer, dégoutté, déçu, il écrira un beau texte à ce sujet, « Supplica » quand il comprendra qu’il s’était fait avoir bien comme il faut :
Où es-tu, qui es-tu, Ô Dieu tout puissant ?
Que je ne peux connaître ni comprendre ?
(…)
si Dieu est juste, pourquoi ne connais-je que le mal et l’injustice ?
(…)
Ô Noirs, comme il est pénible
de vivre toute une vie
sous le poids des autres
et dans la vieillesse du pain de la charité
Dans son poème « Surge et Ambula » (Lève-toi et marche), c’est plutôt l’espoir que l’on perçoit, pour lui, pour son peuple, pour le continent :
« Réveillez-vous, votre sommeil est plus profond que la terre
Ecoutez les voix du progrès, cet autre Nazaréen,
Qui tend la main et dit : ‘Afrique, lève-toi et marche !’ »
Bon week-end à vous et n’oubliez pas que chaque jour est une vie !
Obambe NGAKOSO, January 2015©