Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

10 janvier 2015

« Maître, nous sommes malades! »; « Maître, notre maison brûle! »

Classé dans : Santé - Médecine et autres sciences — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 1 h 00 min

Une musique m’accompagne au moment de taper ces mots.

Oui, nous sommes samedi et normalement je vous présente un artiste, une chanson à lui, que sais-je !

J’essaie de nous égayer – sans prétention aucune car je ne suis expert en rien et surtout pas en musique – tant bien que mal après les semaines pas toujours drôles que nous passons. Entre chômage, soucis de santé, problèmes relationnels, coupures d’électricité et d’eau et j’en passe. Non, il est faux de dire que la vie est toujours marrante.

Avec les réactions de certains dirigeants africains suite aux troubles récents qui ont endeuillé une partie de la France (tuerie dans un journal satirique, pour ne citer que ce cas), j’ai encore plus de conviction en ce qui concerne le sens de mon engagement politique, aussi modeste puisse-t-il être.

Je sais.

Oui, je sais qu’autour de moi je ressemble à un E.T. à force de suivre un chemin qui va à contre-courant de ce que prônent les élites au pouvoir sur notre continent et une partie de leurs opposants (en tout cas qui se définissent comme tels). Ces gens sont en réalité les deux faces de la même médaille : mettez qui vous voulez en pile et en face, pour moi, c’est de la même mauvaise herbe. Une herbe qui pousse n’importe où et qui nous cause le plus grand tort qui soit.

Il y a peu, j’ai lu que des opposants africains avaient adressé leurs condoléances à la famille de Big Moustache, le Pdg d’une grande entreprise pompant du pétrole en nos contrées. Je veux bien que la mort de cet homme les ait attristés, mais, curieusement, je ne me souviens pas avoir entendu une seule fois ou même lu un demi-mot à l’endroit de tous leurs frères et de toutes leurs sœurs qui se font assassiner sur le continent tous les jours.

Enfin, les considèrent-ils d’ailleurs comme faisant partie de leurs familles, ces pauvres bougres ?

Quant à nos dirigeants, ah ! nos dirigeants… !

Comme me l’avait dit ma sœur Emma Ikabanga (qui me manque tant), ce ne sont pas des dirigeants, mais des dirigeables. Pas besoin d’un dessin ni d’un dessein d’ailleurs, pour comprendre la chose. Les ficelles sont tirées ailleurs et il y a comme un bouton placé loin de nos contrées où il suffit d’appuyer pour avoir la réponse souhaitée :

-          On ;

-          Off ;

-          Gauche ;

-          Droite ;

-          Assis ;

-          Couché ;

-          Saut ;

-          Ouvre-là ;

-          Ferme-là ;

-          … il y en a sûrement d’autres mais je n’ai pas envie de bousiller les doigts dans cet engrenage.

Vous avez lu la lettre de condoléances de Denis Sassou Nguesso, du Congo, à François Hollande ? Non? Lisez ici!

Vous avez vu comment le « président de la République du Bénin le docteur Boni Yayi » a décrété un deuil national en sa préfecture ? Non? Lisez ici!

Vous avez appris que du côté d’Abidjan, le peuple a été invité pour aller se rassembler devant l’ambassade de France en signe de soutien ?

Vous avez appris ce qui se passe en Eburnie? Dans cette immense préfecture française, un appel a été lancé afin que le peuple aille se rassembler devant l’ambassade de France. Pourquoi y a-t-il une ambassade de France, dans de telles conditions? 

Rassemblement 2

Que faire avec de pareilles gens ? Quel sort faut-il leur réserver ?

Je me pose ces questions car je crois que notre cas est plus grave. Comment s’étonner que tel pan de chez nous boitille ? Comment être surpris quand tel secteur déconne à pleins tubes ?

Ces gens ignorent-ils que des soldats camerounais meurent tous les jours en défendant notre continent contre ces malades d’obscurantistes qui veulent nous imposer leur civilisation que même mon ancêtre en naissant en Afrique n’aurait acceptée pour rien au monde? Combien de gestes pour nos frères du Kamerun?

Militaires Kamerunais morts pour que nous vivions!

Militaires Kamerunais morts pour que nous vivions!

.

Qui, déjà avait dit que lorsque le maître est malade, l’esclave dit, Maître, nous sommes malades!?

Qui déjà avait dit que lorsque la maison du maître brûle, l’esclave dit, Maître, notre maison brûle?

Allez, je préfère écouter encore une fois le Grand Franklin Boukaka, un de mes immortels, assassinés en 1972, le papa de mon frère Malcolm.

Je vous souhaite malgré ce spleen, un excellent week-end car je n’oublie point que chaque jour est une vie !

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Obambe NGAKOSO, January 2015

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