François Compaoré banni, bravo le Bénin!
Plus je milite et plus je fais confiance à mon peuple.
Plus le temps passe et plus j’ai foi en ces femmes, ces hommes, ces enfants qui, j’en suis sûr, demain, après-demain, gagneront le combat.
Le combat pour nous sortir de l’éteignoir peut être gagné. Je ne sais pas quand mais j’y crois.
Le peuple a parlé au Burkina-Faso et il n’y a pas eu besoin d’urnes, d’observateurs internationaux. Rien !
Cela a constitué une véritable onde de chocs pour tous ceux qui sont intimement persuadés qu’ils détiennent un pouvoir de droit divin. N’a-t-on pas appris que chaque fois que le président du Bénin, Boni Yayi disait ne pas vouloir changer la Constitution de son pays, son aîné d’une année de et de quatre mois l’appelait pour lui demander d’arrêter de dire ce genre de « bêtises ».
On a vu ce qui s’est passé.
Ce dont on parle le moins est qu’un homme, aussi grand, aussi costaud qu’il puisse être, aussi longtemps qu’il puisse se maintenir au pouvoir n’est rien du tout sans le système qui l’entoure. Sans le système qu’il a façonné ou qui a été façonné avant lui et dans lequel il a fini par s’insérer comme une pièce neuve et très bien adaptée dans une mécanique bien huilée.
Dans le système françafricain de la colonie du Faso, il y avait un autre Compaoré, François de son prénom. Frère cadet de l’autre, plus petit par la taille, on le sait être le commanditaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, plume très courageuse et indépendante qui en fit voir de toutes les couleurs aux anciens bandits de Ouagadougou du clan Compaoré.
On dit de François Compaoré qu’il serait exilé en France (tiens !)
Après avoir fui le Burkina-Faso (pourquoi donc ?), il avait élu domicile au Bénin. Hélas ! pour lui, ce séjour a été plus bref que prévu.
Pourquoi ? Parce que dans ce pays, qui a une société civile extrêmement avancée et une classe politique où des Hommes courageux existent, il a été clairement signifié au chef de l’Etat, Boni Yayi que le Compaoré, François de son prénom, était indésirable là-bas. En apprenant cela, j’avais sauté de joie. Et quand j’appris que les autorités avaient expliqué à l’autre qu’il ferait mieux de se trouver une nouvelle terre d’accueil, il ne me manquait que le tam-tam pour que je puisse danser.
Nos ancêtres pratiquaient le bannissement dans certains cas et ils n’avaient pas tort. Le clan Compaoré va devenir un clan d’errants à travers le monde, sans aucune attache, comme s’ils n’avaient jamais eu ni village, ni pays.
Bien fait pour eux !
Je vous offre à lire la lettre qui a été adressée aux autorités béninoises.
Les Africains ne courbent pas tous l’échine !
Bravo au Bénin !
Obambe NGAKOSO, December 2014©