La langue française et le Sénégal: malgré tout, on va y arriver!
Le train est lancé, je vous dis !
Nous vivons une époque formidable et ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir les yeux, à prendre conscience de la quantité de farine dans laquelle nous avons été roulés depuis les apprentissages forcés des langues des envahisseurs.
Je parie que ce sommet de la francophonie, Dakar 2014 est une sorte de sommet de trop. Bien entendu, je ne parie pas qu’en 2016 il n’y en aura pas, mais je suis sûr qu’il y aura de plus en plus d’actions pour mettre fin à toutes ces arnaques.
Ce court texte m’a mis en joie et je vous laisse l’apprécier d’autant qu’il y est question d’un homme pour qui j’ai beaucoup d’estime. Quand le 29 décembre 2013, la Ligue Panafricaine – UMOJA organisait les 90 ans d’âge de l’Wsir Cheikh Anta Diop, nous avions invité Dialo Diop, médecin virologue, exerçant à Dakar. Il est en outre homme politique, avec la charge du secrétariat général du RND (Rassemblement national démocratique), le dernier parti politique (sur les trois) créé par C.A. Diop. Il fut son disciple et quand il parle, on sent l’empreinte du maître ! Cet homme est d’une culture exceptionnelle, que l’on ne retrouve pas toujours chez les Hommes politiques en général. Il a du bulbe et ce qu’il dit fait sens.
Dans nos échanges et dans son adresse à nos invités, évoquant la question de la langue, il avait dit que 85% des Sénégalais étaient exclus du champ lexical français. Résultat, un homme politique sénégalais parlant en français ne se fait comprendre que par 15% de ses compatriotes.
Cela se passe de commentaires… Surtout pour les actions à mener. Au Sénégal, quasiment tout le monde parle le wolof. Cette langue est écrite. Que manque-t-il alors pour qu’elle devienne la langue de l’administration et prenne la place du français ? Il manque jute des nationalistes africains au pouvoir. Rien de plus, rien de moins.
Lisez, je vous dis. C’est court mais c’est savoureux !
Obambe NGAKOSO, December 2014©