Erosion + inondations: pauvre Congo…
Depuis quelques jours, le Congo croule sous les eaux de pluie.
Des pluies qui font et des dégâts matériels et des dégâts humains.
Ce matin encore, j’apprenais la mort de Congolaises et de Congolais suite à ces inondations.
Des enfants, des adultes.
La grande faucheuse ne leur a pas fait de quartier.
Oui, les inondations peuvent arriver n’importe où. Peut-être, je dirais. Ce n’est cependant pas une raison pour demeurer les bras croisés, passer son temps à prier (pour la plèbe) et à ne rien foutre (pour les décideurs).
Ce n’est pas peu de dire que la ville africaine actuelle n’a pas été conçue pour les Africains, mais plutôt pour le colon. Les Africains étaient appelés à venir en ville seulement pour « travailler ». L’après-midi venu, ou le soir venu, ils étaient gentiment invités à regagner la périphérie de la ville africaine nouvelle, bâtie par le colon (j’insiste) pour ses besoins et rien que pour ses besoins.
Qu’avons-nous fait après avoir « récupéré » (sur le papier en tout cas), la ville africaine ? Pas grand-chose dans un cas comme le Congo et nous en payons le prix fort chaque jour que Dame Nature a la bonté de nous offrir : érosion (et non pas « érosions » comme rappelait sans cesse un de nos profs à la fac). Nous n’avons eu de cesse d’occuper n’importe quel espace pour en faire des terrains où bâtir qui un immeuble d’habitation, qui un immeuble de bureau. Nous avons construit sans penser à l’évacuation des eaux. Les faits sont là, têtus comme une sangsue s’accrochant sur les jambes de mes amis quand nous jouions à la rivière Katakaka (j’y ai échappé, moi, le veinard !!!)
La ville africaine (en général) est à repenser. La ville congolaise dans le cas d’espèce.
Comment peut-on concevoir une ville sans arbre ? C’est de la folie. Comment peut-on imaginer vivre sans possibilité et de drainer les eaux de pluies ?
Bref ! je vous laisse suivre ce reportage d’une douzaine de minutes et regarder ces quelques photos.
Courage aux nôtres car ce n’est point facile, ce qu’ils vivent et mes condoléances à toutes les familles éprouvées.
Obambe NGAKOSO, November 2014©