Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

4 novembre 2014

« Opération Loango 2014″: Mention bien à la CEEAC!

Classé dans : Politique africaine — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 0 h 22 min

Il ne faut pas toujours désespérer des nôtres.

Surtout de nos dirigeants, malgré tout le bien que l’on puisse penser d’eux et surtout tout le bien que l’on dit d’eux au quotidien.

Fomac

Il existe en Afrique centrale une force militaire appelée FOMAC (Force militaire de l’Afrique centrale). Dans le cadre de la sécurité conjointe au sein de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), du 20 au 28 octobre dernier, un exercice militaire dénommée « Loango 2014 » (Kouilou, Sud-ouest du Congo-Mfoa).

Les militaires des pays de la sous-région étaient présents, officiers, sous-officiers etc. pour s’exercer. Pourquoi ? Selon le journaliste de TV Congo et quelques éléments glanés sur des sites Internet, il y avait sans doute dans la tête de tout le monde le spectre Boko Haram dont on sait que les incursions plus ou moins régulières dans le Nord du Cameroun font des dégâts humains et matériels.

Depuis les sabotages de Fulbert Youlou (l’abbé défroqué), Léon Mba, pour ne citer que ces deux là, des projets d’Union de Barthélémy Boganda, on n’a pas l’habitude de voir nos dirigeants unir leurs forces pour défendre la sous-région. Quand il arrive que l’un des dirigeants en place soit menacé par une rébellion, les autres prennent soit partie pour ladite rébellion soit pour le pouvoir en place, mais cela ne se passe jamais de façon concertée, dans un cadre juridique bien défini. Nous en avons payé le coût des années durant et ce n’est pas demain la veille que toutes ces plaies seront pansées.

La « seule » menace des bandits de Boko Haram suffit-elle à expliquer cette attitude ?

Je ne sais pas mais dans tous les cas si la réponse est là, je ne pourrai que dire, A quelque chose malheur est bon. Je n’invente rien, ne faisant là que reprendre une très vieille antienne.

On a vu la force de la FOMAC à l’œuvre en République Centrafricaine. Ce qu’elle a fait est bien et même très bien, mais force a été de constater que les ressources humaines et matérielles qui y ont été déployées ne se sont pas révélées suffisantes pour d’une part ramener la paix en RCA et d’autre part pour venir à bout des groupes rebelles qui empoisonnent la vie des Centrafricains.

La souveraineté d’un Etat a un contenu et dans ce contenu, la défense du territoire fait partie intégrante. Les Etats de la CEEAC ont montré par contre leurs limites depuis fort longtemps dans ce domaine : la plupart du temps, lorsqu’une rébellion éclate, cette dernière s’impose et renverse l’ordre établi. Sans le dire, sans l’écrire, nos dirigeants reconnaissent ainsi implicitement qu’ils sont faibles et même très faibles. A part l’armée angolaise, laquelle est capable aujourd’hui, sans aide extérieure, de tailler en pièces une rébellion qui viendrait frapper à ses portes ou qui naitrait sur son propre sol ?

Les EUA (Etats-Unis d’Afrique) sont une nécessité vitale pour ce continent. Même si les actuels dirigeants y sont hostiles et réfractaires, nous en prendrons fatalement le chemin et la FOMAC en fait partie.

Bon, il serait temps par contre qu’elle aille au Nord Cameroun et qu’elle fasse le boulot face à ces voyous de Boko Haram.

 

Obambe NGAKOSO, November 2014©

 

 

 

Laisser un commentaire

 

Posedepierre |
Sylvie Marcotte - Mon CV |
Blogtech |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Liumx91
| Ecrirelemonde
| Plaisirsdelavie