Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

2 novembre 2014

Burkina-Faso: des questions, des fautes à ne pas (encore) commettre

Classé dans : Politique africaine — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 13 h 10 min

Au moment de taper ces lignes, il y a juste une partie de l’écume qui a été traitée au Bukina Faso : la chute du traître en chef, suppôt de l’impérialisme.

Lui parti, il y a de quoi se réjouir, sauter de joie, crier, picoler un bon coup, etc.

Désolé pour l'âne!

Désolé pour l’âne!

Cependant, il y a l’essentiel du problème qui n’est pas réglé et je parie ma moustache (et j’y tiens !)

L’essentiel qui peut se résumer en quelques questions :

-       Qui dans cette transition aura le courage d’opérer la rupture avec la France ? Cela aurait dû commencer par l’expulsion (au moins) de l’ambassadeur de France qui a osé aller au siège de l’opposition jeudi dernier dans l’après-midi ;

-       Quels sont les femmes et les hommes qui, de façon officielle, au Burkina Faso, durant cette transition, poseront sur la table la question du bilan des liens entre le Burkina-Faso et l’Occident ?

-       Qui durant cette transition aura le courage de traiter les pantins actuellement chargés de gérer la Côte d’Ivoire, comme il se doit ? Cela passe par la fermeture de la frontière sud du Burkina-Faso.

-       Quel projet civilisation, dans quel cadre pour le Burkina Faso ?

Je n’ai pas la naïveté de croire que 100% de ces opposants burkinabè soient dans l’esprit de Thomas Sankara.

Faire chuter les bandits, les traîtres (appelons-les comme on veut), ce n’est pas le plus difficile. En Afrique, nous n’avons pas attendu qui que ce soit pour nous apprendre ou nous aider à le faire. C’est même un sport qui est très pratiqué. La question est : changer pour quoi et non pas changer pour qui ?

C’est là où nombre d’opposants qui ont un passeport de la même couleur que le mien (Congo-Mfoa) se fâchent et me disent qu’en réalité, je suis pour le statu quo au Congo. Oui, pour la majorité d’entre eux, il suffira de déshabiller Denis pour habiller Songolo ou Pakala pur que comme par magie, le bonheur surgisse et fleurisse dans le fameux 242.

Grossière erreur d’appréciation !

Surtout quand on sait qu’ils vont s’aplatir tous les jours devant la France (amie du pouvoir qu’ils prétendent combattre) pour virer ce pouvoir.

Allo docteur ?

En 1992, via les urnes, n’avions-nous pas chassé le PCT pour remettre en selle une autre version du PCT (alias UPADS ?) Qu’est-ce qui a fondamentalement changé au Congo ?

Les militaires burkinabè qui prétendent diriger la transition ont tous été d’une manière ou d’une autre des membres du système françafricain géré par Blaise C. 27 ans durant. Quel crédit puis-je leur accorder ? On sait tous et toutes que la France qui ne lâche pas l’affaire est chaude comme la braise dans les coulisses pour que rien ne change fondamentalement. Car il en va de son intérêt.

Africains…

Bon dimanche à vous et n’oubliez pas que chaque jour est une vie !

 

Obambe NGAKOSO, November 2014©

 

 

Laisser un commentaire

 

Posedepierre |
Sylvie Marcotte - Mon CV |
Blogtech |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Liumx91
| Ecrirelemonde
| Plaisirsdelavie