« Maintenant que j’ai prié pour toi, c’est à toi de voir… »

Dimanche.

Depuis je ne sais combien de temps, les églises ont du monde pour toutes les raisons du monde. Si dans un pays comme la France, appelée « fille aînée de l’église », les églises sont de moins en moins pleines, en Afrique, c’est impressionnant de voir combien les églises sont pleines.

Souvent à craquer.

Qu’on les appelle églises du sommeil, églises protestantes, églises catholiques : elles sont pleines à craquer et il faut être là tôt, sinon, pas de place.

Il suffit de se promener dans les rues de nos cités à Kama pour voir comment ces affaires tournent à plein régime. On s’endimanche, on se pomponne, on se fait le plus beau possible pour aller chanter, prier, danser etc.

J’ai tendance à penser que la plupart des hommes qui dirigent ces structures sont des malhonnêtes. Pour faire court. Chaque jour qui passe nous en donne la preuve. Malgré tout leurs affaires sont plus que jamais florissantes.

Il y a des situations où, je le reconnais, ces hommes me font plus rire que pitié.

Il m’a été rapporté une anecdote concernant un pasteur qui avait été invité pour célébrer un mariage dans un enclos colonial voisin du sien. Le père de la mariée est un homme qui avait certains moyens financiers conséquents. Le pasteur, après avoir fait son « travail » va se tourner vers le père de la mariée en lui disant que Dieu lui avait demandé de prier pour lui. Il va donc se mettre à prier, à mettre ses mains sur sa tête etc. Le père de famille, pas du tout chrétien pour un likuta ne dit rien pendant la prière.

A la fin de la prière improvisée, le pasteur de dire : Maintenant que j’ai prié pour toi, c’est à toi de voir si tu peux penser à moi.

Pas besoin d’être expert ni spécialiste en quoi que ce soit pour comprendre ce qu’il a voulu dire ou exprimer par là.

Il a tout dit.

Il a tout résumé par là.

Ces gens-là, je vous dis, sont une plaie…

Bon dimanche à vous et n’oubliez pas que chaque jour est une vie !

Obambe NGAKOSO, October 2014©