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9 octobre 2014

Afrique: assez de soumission, le ménage s’impose!

Classé dans : Société — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 13 h 20 min

L’an dernier, alors que les bandits du MUJAO (Mouvement pour l’unification du jihad en Afrique de l’Ouest) étaient en train de couper des mains et de massacrer nos frères au Nord et Centre du Mali, je me souviens d’un bout d’émission que j’avais suivie sur une radio française.

Des bandits du MUJAO

Des bandits du MUJAO

Cette émission avait lieu au moment où une offensive conjointe de l’armée malienne, d’autres armées africaines et de l’armée française. Le rapport de force était par trop inégal et cela se voyait sur le terrain : les bandits étaient tués, repoussés ou emprisonnés.

Quelle ne fut pas ma stupeur d’entendre un auditeur malien, basé à Bamako, dire en substance à l’antenne de cette radio :

Ces gens, ce sont nos frères. Il faut discuter avec eux. La guerre, ce n’est pas bien, ce n’est pas la solution. Il faut discuter.

J’ai failli casser ma radio en entendant de telles âneries.

Comment peut-on être aussi abruti ?

Ce comportement est-il possible sur un autre continent avec d’autres peuples ?

Je n’ai pas le tour du monde et je ne le ferai sans doute jamais. Je n’ai pas été dans tous les pays du monde et il y a de fortes chances que je ne les visite jamais. Je ne connais pas tous les peuples de la terre et je n’aurai jamais la prétention d’être un monsieur-je-connais-tout-le-monde-car-moi-je-sais-tout. Pourtant, plus le temps passe et plus je suis convaincu que les soumissions que certains d’entre nous ont à l’égard d’autres peuples et des croyances imposées à coups de canons, de baïonnettes, de sabres et de fusils est telle que nous aurons beau sortir des plus grandes universités du monde, nous aurons beau nous parer de tous les plus beaux attributs décernés ça et là dans le monde, notre continent en restera là où il est aujourd’hui.

C‘est-à-dire qu’il sera pour longtemps encore cette forêt à ciel ouvert, cet immense marché où le premier venu peut entrer (les mains vides) à n’importe quelle heure, en sortir (les mains pleines, les poches pleines, les valises qu’il n’avait pas au départ, fort pleines aussi) quand il veut et comme il veut. Sans rendre compte au moindre Africain. Fusse-t-il paysan ou prétendument chef d’Etat.

Où était cet auditeur de la radio française quand les bandits mirent leurs pieds dans le grand Mali, coupant des mains, tuant gratuitement enfants femmes et hommes ?

Cet homme est peut-être marié. Il a peut-être des enfants. Peut-être est-il aussi propriétaire de son logis. Bref ! pendant que nos compatriotes au Nord et au Centre du Mali se faisaient estourbir par ces criminels appelés jihadistes, il devait sans doute être en train de profiter de sa famille. Il devait sans doute être en train de partager un grin avec des amis dans son quartier, dans la pure tradition malienne. Oh ! il devait sans doute s’en foutre de savoir que de l’autre côté, à des centaines de kilomètres de sa paisible existence. Pourquoi se soucier de la mort de ces gens qui sans doute ne sont pas soumis ou pas assez comme lui l’est et comme il aimerait que tous les autres Africains d’abord et ensuite la terre entière. Sans oublier toutes les autres planètes et toutes les autres galaxies.

Quand l’armée malienne, sous-équipée, très mal en point, était en train de subir pertes sur pertes, il ne disait rien. Quand des officiers maliens se firent égorger au tout début de cette invasion, monsieur notre ami l’auditeur de la radio française était aux abonnés absents. Par contre, savoir que « ses frères », ces bandits de jihadistes étaient en train de se faire trucider, ça, ça l’a mis en rogne. Il a oublié sa vie pépère. Il a oublié femmes, enfants et grin et a pensé à composer le numéro de téléphone de Paris pour se plaindre. Pour geindre.

J’ai une suggestion à faire à ce genre d’individus : quittez donc notre continent et allez chez vos maîtres, laissez-vous pousser les barbes comme il se doit, prenez vos fusils, vos couteaux et autres dynamites et allez vous battre. De grâce, par contre, cessez de le faire sur notre continent car vous n’avez rien à y faire et surtout, nous ne voulons point de vous.

Non, non et non.

Nos Etats, nos gouvernants, nos préfets de régions ont tout intérêt à faire un véritable nettoyage de nos contrées car les guerres de religion ne sont point africaines. Du temps de nos ancêtres, bien avant les invasions occidento-orientales, jamais les nôtres ne se sont battus, ne sont allés offrir des bulletins de décès à qui que ce soit.

Le ménage s’impose.

 

Obambe NGAKOSO, October 2014©

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