Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

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5 octobre 2014

Communauté franco-africaine: article 12

Classé dans : Non classé — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 18 h 26 min

En 1958, il y avait une nouvelle forme de la Communauté franco-africaine (CFA, décidément…) si chère aux françafricains, qui rêvent ouvertement (pour certains en tout cas, qu’elle revive.

L’article 12 relative à cette CFA stipulait que (…) le gouvernement gère le pays, sauf les Affaires étrangères, la Défense et la Monnaie et l’Enseignement supérieur.

CFA

Par « le gouvernement », il faut entendre ici les divers gouvernements qui avaient été mis en place dans les territoires sous contrôle français, en Afrique sub-sahararienne. Dans cette partie du monde donc, il y avait une Assemblée territoriale par territoire et un gouvernement. Le Premier ministre, dirigeant ce gouvernement, était un Africain, mais dans son gouvernement comme au sein de l’Assemblée territoriale, il y avait des Français : les textes ne suffisant pas, il faut en plus placer des yeux, des bouches, des nez et des mains…

On voit bien que les pouvoirs desdits Premiers ministres étaient très limités : que pouvaient-ils bien avoir à gérer à part inaugurer des chrysanthèmes ? Abel Goumba (1926-2009) qui dirigea avant l’indépendance l’Oubangui-Chari (devenue la République Centrafricaine) le subira et le peuple oubanguien/centrafricain avec lui : toutes les décisions allant dans le sens des intérêts locaux étaient torpillés par les représentants de la France au sein des instances de décision.

Ce n’est pas pour rien qu’en 1960 lorsque nos aînés ont eu l’illusion d’être indépendants la Diplomatie, la Défense et la Monnaie étaient encore et toujours chasses gardées de la France.

Ce n’est pas un hasard si 54 ans après le départ en trompe-l’œil de la France de nos territoires, Pars continue à tirer les ficelles en ce qui concerne la question de la monnaie. Ce n’est pas pour rien que l’armée ivoirienne est inexistante et que c’est l’armée française qui y règne en maîtresse.

En consultant la Consultant les textes français de nos jours, cet article est encore en vigueur. Pour le plus grand bien de la France.

Pour notre plus grand malheur aussi.

Cela va de soi.

Bonne fin de dimanche à vous !

 

Obambe NGAKOSO, October 2014©

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