La Côte d’Ivoire, les pays-CFA, ces choses de la France
Les livres sur les drames que vivent la Côte d’Ivoire depuis le 24 décembre 1999 ne manquent guère sur le marché, afin que chacun se fasse son opinion sur les malheurs que vivent les Ivoiriens et les autres Africains qui y ont élu résidence depuis des décennies (trente pour cent de la population y est non-Ivoirienne, record du monde).
Il y a des livres qui se vendent plus sous le manteau que d’autres, malgré leur excellente qualité et moi qui m’intéresse aux « affaires ivoiriennes » depuis quelques années, il y en a que j’ai vraiment appréciés. Un autre, est sorti il y a quelques mois et ne cesse de se vendre comme des allocos. Il a eu son dépôt légal en juillet 2014 dernier et à la fin du même mois, j’apprenais que 14.000 exemplaires étaient déjà vendus. En août, une maman qui le vendait me disait que les 20.000 étaient déjà dépassés…
L’auteur du livre est un journaliste français appelé François Mattéi et il est c’est lui qui parle essentiellement dans cet ouvrage. Il donne – un – la parole au prisonnier politique le plus célèbre du monde, actuellement, Laurent Koudou Gbagbo, président de la République de Côte d’Ivoire, élu une première fois en 2000 et réélu en 2010 dans un pays alors occupé à 60% par la France et ses tirailleurs des temps modernes, appelés dozos. Ce dernier qui, encore une fois, contrecarrait les plans mis en place par la PC (Puissance coloniale) subira les bombardements de sa résidence présidentielle par l’armée française, puis sera enlevé par les militaires de cette même armée, avant d’être déporté aux Pays-Bas, dans la ville de La Haye où se trouve la Cour de justice occidentale.
Je pense très humblement que ce livre, Pour la vérité et la justice, Côte d’Ivoire, révélations sur un scandale français (éditions du moment, 19,95€) est indiqué pour deux cibles principalement :
- Le public français ;
- Les Africains que jusque-là étaient (ou sont) persuadés que le mal de la Côte d’Ivoire s’appelle Koudou Gbagbo.
Les autres, qui sont avertis sur les arcanes de la Françafrique n’apprennent pas grand-chose, en fait. Cette maman qui le vend me l’a dit avant que je ne le lise, Tout ce qui est écrit là dedans, on savait ça déjà !
Les Français qui le liront, même si ça ne changeront rien, peut-être, lorsqu’ils voteront, auront une autre idée de ce qui s’y est passé et de ce à quoi ont servi leurs impôts : détruire un pays, tuer des Ivoiriens, voler les Africains au vu et au su de tout le monde.
Les autres Africains dont je viens de parler, je leur laisse le soin de commenter par eux-mêmes, même si bien entendu quelque chose me dit qu’ils ne seront pas 50% à accorder du crédit à ce qui y est écrit car depuis des années sur les réseaux sociaux, sur nos blogs, sur nos sites Internet, dans des meetings et lors de diverses conférences, nous disons la même chose, avec nos mots à nous, bien entendu.
L’impérialisme ne change jamais de visage.
Jamais.
Il est le même avant-hier, hier, aujourd’hui, demain, après-demain et sans aucun doute pour l’éternité.
Á celles et ceux qui croient (naïvement, de bonne foi) qu’entre une poule et un cancrelat, il saurait y avoir discussion, négociation, accords, eh ! ben, je leur dis bonne chance. Qu’ils aillent donc discutailler, parader et ils verront si le poignard qui leur sera planté dans le dos ou dans la gorge sera plus long, plus fin ou plus effilé que ceux avant nous en ont reçu une fois ou plusieurs fois le long de leurs années de lutte.
Le président Koudou Gbagbo et les innocents ivoiriens l’ont payé cher : lui est aujourd’hui un prisonnier politique, les autres sont soit morts gratuitement, soit dans une prison à ciel ouvert appelée Côte d’Ivoire.
Que la chose soit clairement entendue par les Africains, doux rêveurs, aimant les euphémismes et j’en passe : la Côte d’Ivoire, comme les autres pays-CFA sont la chose, la propriété privée de la France et cette dernière n’est pas prête à lâcher une proie aussi belle.
Je reviendrai plus tard avec des extraits, de la parole du prisonnier lui-même.
Obambe NGAKOSO, October 2014©