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17 septembre 2014

Ebola: UA, CEDEAO, CEMAC, il faut payer!

Classé dans : Politique africaine,Santé - Médecine et autres sciences — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 14 h 56 min

La bataille d’Ebola !

Cela pourrait être le titre d’un film, d’un roman, d’une nouvelle ou d’une pièce de théâtre.

Pourtant, le continent africain est bel et bien en guerre contre cette maladie qui fait de terribles ravages (on parle de plus de 2.400 morts au 13 septembre 2014 dernier).

Ebola1

Pour être précis, ce n’est pas le continent tout entier qui est en guerre contre ebola, mais seulement les territoires où ce virus sévit.

Je rends hommage, mais vraiment un hommage appuyé à toutes ces personnes, en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et ailleurs sous nos cieux qui, avec des moyens très rudimentaires, sont en train de combattre ce mal qui ne semble avoir aucune pitié au point de nous avoir arrachés de madame et de monsieur Tout-le-monde, des médecins et des infirmiers qui sauvaient, qui sauvent des vies. En Sierra Leone, le spécialiste de cette maladie était le docteur Sheik Umar Khan. Ce virologue avait 39 ans et il avait réussi à sauver une centaine de patients au Centre de traitement de la fièvre, à Kenema. Le 14 septembre dernier, nous apprenions la mort du docteur Olive Buck, 60 ans, dirigeant l’hôpital public Lumley, décédait de cette pathologie aussi. 4 médecins Sierra-Léonais au total ont perdu leurs vies, plus une cinquantaine d’infirmiers et d’infirmières.

Les actualités nous disent que l’ONU a besoin d’un milliard de dollars pour vaincre ebola. Soit. Bravo à eux d’avoir chiffré la chose, mais je tourne mon regard vers :

-          L’Union Africaine (UA), composée de 54 Etats ;

-          La CEDEAO, composée de 15 membres ;

-          La CEMAC, composée de 6 membres.

Ces organisations disent quoi ? Elles répondent quoi à l’ONU ? Pour infos, un milliard de dollars divisé par 54 (le nombre de membres de l’UA), cela nous donne 18.518.518,52 $ US/Etat membre. On ne va quand même pas nous dire que c’est trop pour nous, non ?

Les zones directement concernées sont la CEDEAO et la CEMAC, soit 21 membres. Si les autres Etats du continent ne veulent pas payer, cela fera donc un milliard/21, soit 47.619.047,62 $ US par Etat. Avec tout le pétrole, tout le diamant, tous les bois abattus et vendus, etc., ce n’est pas une somme pareille qui pourrait faire défaut à nos finances pour combattre cette maladie. Cependant, connaissant nos dirigeables, je suis prêt à parier que depuis l’annonce par l’ONU de ce message, ils doivent avoir les yeux rivés vers ceux qu’ils appellent naïvement leurs « partenaires au développement ».

C’est peut-être dans ce cadre que le président des USA a décidé d’envoyer 3.000 soldats de chez lui en Afrique de l’Oust, pour « combattre ebola ». Ces militaires participeront à la construction de nouveaux centres de traitement dans les zones touchées et à la formation du personnel sanitaire à raison de 500 par semaine. Avec les USA, on a comme l’impression que tous les problèmes de la terre doivent se régler par la force, par des militaires, par des marines…

Du côté de Cuba, c’est sans doute le fait le plus marquant car cette île a envoyé 165 personnels soignants (62 médecins et 103 infirmiers), dans la droite ligne d’une tradition qui date de 1960, année à partir de laquelle la révolution castriste a pris l’habitude d’exporter entre autres ses médecins, ses infirmiers etc. pour venir en aide à des pays frères et amis qui en ont besoin, sans demander la moindre contrepartie financière ou en matière première. Et, chaque fois que Cuba « rentre » au pays, aucune goutte de pétrole, aucune pierre de diamant, aucune once d’or n’est prise ou volée pour se retrouver à Cuba. En 54 ans d’aides de ce genre, Cuba a déjà envoyé au total 135.000 personnels médicaux à travers le monde et, à ce jour, 50.000 personnels médicaux sont déployés à travers le monde pour différentes missions.

Avec ebola, les Africains ont encore une fois une occasion de travailler ensemble. Il urge de créer ces centres sous-régionaux de santé où chercheurs, médecins, infirmiers etc. avec des moyens importants et non plus dérisoires vont travailler ensemble, au-delà de nos passeports et de nos nationalités. Le virus lui, il ne connait pas de frontières. Quand il décide de quitter un territoire, il fonce tête baissée, si l’on puit dire, pour faire le plus de mal possible. Dans une affaire où des Etats petits par la taille et par la population, comme la Guinée et le Liberia sont frappés de même que le Nigeria, il serait vraiment stupide de continuer à jouer aux « indépendants », aux cadors alors qu’en même temps, on attend des aides lointaines.

Obambe NGAKOSO, September 2014©

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