Il y a 56 ans, le Mpodol, Ruben Um Nyobé était assassiné
C‘était dans le maquis kamerunais. Il était en compagnie de ses hommes. Compagnons d’armes, frères et soeurs de lutte. Ils avaient voué leur vie à ce mouvement politique, l’UPC (Union des populations du Cameroun).
« Il », c’est Ruben Um Nyobé, à mes yeux, le plus grand Homme que le Kamerun ait jamais porté.
Il fut assassiné par une colonne de l’armée coloniale, au service de la France. C’est sans doute le coup le plus dur qui ait été porté à ce mouvement politique, un des plus anciens (créé en 1945) et un des mieux organisés à cette époque, pour reconduire le continent vers le chemin de la Liberté.
Les colons et leurs valets locaux (Ahmadou Ahidjo en l’occurrence, pour ne citer que lui) avaient compris qu’il fallait décapiter ce mouvement en tuant son leader historique et charismatique. Ses assassins traîneront son cadavre jusqu’à Liyong, son village natal. Le long du chemin, il y avait de la boue, des plantes etc. Résultat, quand les villageois le verront, il sera méconnaissable: peau lacérée, visage défiguré etc. Le message des colons était clair: celui qui voudra faire la même chose que lui subira le même sort, sinon pire! Violent les traditions africains en rapport avec le respect dû aux morts (encore une fois), il sera enterré anonymement.
Des livres ont été écrits sur lui, très souvent fameux, mais rares, très rares sont les images se rapportant à lui. Eh! oui… Nous sommes entre 1945 et 1958, en Afrique… Des efforts sont tout de même faits par certains pour que la mémoire de cet homme, devenu « héros national » (sic!) le 27 mai 1991 au Cameroun ne disparaisse pas corps et biens, selon le souhait le plus ardent des impérialistes.
C‘est cette vidéo, ce film avec commentaires que je vous invite à suivre, concernant le Mpodol (« le sauveur » en bassa, sa langue maternelle). Bonne soirée à vous et n’oubliez pas que chaque jour est une vie!

Obambe GAOSSO, September 2014©