Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

27 août 2014

Café – UMOJA: les défis du Congo

Classé dans : Ligue Panafricaine - UMOJA — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 17 h 00 min

Dimanche 31 août 2014, dans 4 jours, la Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-UMOJA), en Île-de-France, organisera son quatrième Café.

Celui-ci aura pour thème

Les défis du Congo

Leçons pour l’Afrique

Affiche-Defis-Congo (1)

Le Congo dont il est question ici est la RDC, République Démocratique du Congo. Mais cela pourrait très bien être l’autre Congo. Le Congo d’en face. Le petit Congo (2.345.000 kilomètres carrés contre 342.000 kilomètres carrés).

Cela pourrait très bien être n’importe quel territoire berlinois, ces enclos coloniaux qui se font pompeusement appeler « pays » alors qu’en réalité, les leviers majeurs sinon tous, de leur souveraineté sont loin, très loin d’être entre leurs mains.

Même si l’on ne parle que de temps en temps de la RDC, on en parle tout de même.

Hélas ! dans 99,99% des cas, pas en bien.

Hélas !

Hélas !

Hélas !

En 1996, une rébellion partant de l’Est du Zaïre marchait sur Kinshasa, dans l’optique de prendre le pouvoir en lieu et place du mythique mais vieillissant et malade président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga (en place depuis 1965). C’est un certain Laurent Désiré Kabila, né en 141, ancien lumumbiste qui finira par apparaître comme le leader de cette rébellion qui avec une facilité déconcertante balaiera tout sur son passage*. Á peine ce dernier était-il installé au palais de marbre (siège du pouvoir à Kinshasa), que dans l’Est, une guerre éclatait. En fait, les alliés de Kabila se rappelaient à son bon souvenir. Quand les bandits ont réussi leur coup, ne doivent-ils pas passer à l’étape du partage du bateau ? Mais, apparemment, Kabila voulait le gâteau rien que pour la RDC nouvellement née sur les cendres du Zaïre qui n’aura même pas vécu 27 ans (1971-1997). Même si Kabila est mort en janvier 2001 et que son fils (Joseph Kabila Kabange), par une drôle d’opération, a fini par le remplacer, l’Est de la RDC est toujours en feu. On y viole, tue, massacre, pille des Africains, devant une quasi-indifférence des autorités africaines qui chaque jour nous proposent, sous la couverture de l’ONU (Organisation des Nations Unies) des pansements pour jambes de bois.

L’histoire nous a appris, depuis l’assassinat de Patrice Emery Lumumba (au moins) que s’il faut choisir entre la compagnie d’un groupe de boas – même les plus affamés – et l’ONU, le choix pour un Africain, pour un Damné de la terre, le choix ets plus que clair : il vaut mieux la compagnie des boas car eux au moins, nous savons qu’ils vont nous avaler alors que l’ONU nous racontera les plus belles histoires du monde pour mieux nous broyer par la suite. Et il ne nous restera plus que nos yeux pour pleurer.

La RDC a dû perdre depuis le début de la Guerre de son Est, entre six et dix millions d’enfants, de filles, de femmes, d’hommes et de vieillards. Je ne parle même pas des autres pertes, mais rien que de celles-là. Visiblement, c’est trop demander aux autorités de Kinshasa de tout faire pour ramener la paix dans cette partie de son territoire. Mais bon, Kinshasa considère-t-il vraiment le Sud-Kivu comme faisant partie de sa juridiction ? Au vu de la manière dont il gère la chose, je me permets d’en douter. Même très fortement.

Quant à l’UA, ah ! l’UA… Que faut-il encore écrire sur ce syndicat de chefs d’États dont la seule préoccupation, et cela va de soi, est de se serrer les coudes en cas de pépins. Sauf quand entre eux des traîtres apparaissent : le président Koudou Gbagbo peut en témoigner. Ces hommes (très majoritaires) et ces femmes sont en général de piètres gestionnaires du quotidien du continent et il n’est qu’à voir comment ils sont incapables de proposer la moindre sortie de crise en RDC.

Mais la RDC, ce n’est pas que ça et c’est aussi pour cela que nous vous invitons à ce Café n°4 où, comme d’habitude, nous donnons beaucoup la parole au public, à la différence des conférences classiques. Parce que nous estimons ne pas avoir la science infuse, nous avons besoin de vos avis, propositions et solutions pour que ce continent arrête sa dérive et que nous renaissions. Véritablement !

Obambe GAKOSSO, August 2014© 

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* : En fait, il y aura très peu de résistance en face.

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