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14 août 2014

Les merveilles du Congo (Rive droite): « Touche pas à mon président! »

Classé dans : Société — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 1 h 14 min

Le Congo est un pays plein de merveilles où l’on ne s’ennuie jamais, qu’on ait le ventre vide ou plein.

PCT

Il y a plusieurs mois de cela, des membres du PCT (Parti congolais du travail, au pouvoir) avaient commencé à lancer des ballons d’essai au sujet de la Constitution congolaise, dans l’optique bien entendu de la changer (surtout deux articles gênant leur champion, Denis Sassou Nguesso, au pouvoir).

Sachant très bien que le sujet est plus qu’épineux, ils y sont allés sur les ongles, puis sur les orteils et enfin sur la pointe des pieds. Malgré tout, la ficelle était trop grosse et tout le monde l’avait vue. Pour un mandat se terminant en 2016, ils avaient vraiment pris les devants !

Que le PCT désire modifier la Constitution, c’est une chose. Mais ce parti politique, bientôt cinquantenaire, a-t-il vraiment besoin de procéder par des menaces envers toute personne qui ne serait pas d’accord avec sa façon de voir les choses ?

Je me souviens qu’en 1990 lorsque suite à des forces internes (pressions syndicales entre autres) et externes (chute du Mur de Berlin entre autres), des Congolais, comme partout en Afrique, exigeaient la démocratie et le multipartisme, l’on vit partout à travers le territoire national des caciques du PCT aller dire au peuple, Le multipartisme ce n’est pas la démocratie ! La démocratie, oui, le multipartisme, non !

Nous, nous riions !

Ensuite, quand le principe du multipartisme sera accepté (le pouvoir n’avait vraiment pas le choix !), les mêmes missi dominici repartirent en campagne à travers nos 342.000 kilomètres carrés pour dire Non à la Conférence nationale. Oui, l’opposition se mettait à l’exiger tous les jours et au PCT on savait que si grand-messe il devait y avoir, c’en serait terminé d’eux.

Nous, nous continuions à rire !

Et la Conférence nationale eut lieu. Et elle fut même souveraine, malgré les manœuvres dilatoires du PCT et de ses partis et associations satellites qui y participèrent. Le PCT sera balayé en 1992 et reviendra par les armes 5 ans plus tard. Depuis son retour, il nous donne tous les jours l’impression qu’il ne se fera plus avoir comme entre 1990 et 1992. Il verrouille tout, avec la complicité d’une large frange de ce qui se fait appeler sans la moindre honte « opposition »;

Aujourd’hui, dans chaque recoin du Congo, la mode est aux « sages » qui apparaissent comme une génération spontanée pour, Ô miracle, Ô! merveille, demander à ce que la Constitution congolaise soit modifiée, afin de permettre tantôt à Denis Sassou Nguesso de continuer « son travail » (sic!), puisque lui seul peut « travailler » dans cet enclos colonial; tantôt c’est pour lui permettre de mener à bien ses projets! Diantre! J’ai même entendu dire un jour, un politologue (mon oeil…) que la Constitution actuelle ne permet pas à Denis Sassou Nguesso de réaliser son projet de société. Nous avons vraiment de l’humour… 

Aujourd’hui (épisode 2), je ne sais pas si c’est le PCT ou d’autres associations proches du pouvoir, mais vraiment, il y a un langage, il y a des mots qui donnent l’impression que les Congolais n’ont pas assez pleuré leurs enfants, leurs épouses, leurs frères, leurs sœurs et leurs parents. C’est comme s’il n’y avait pas assez de veuves au Congo, dues à tous les conflits armés que nous avons connus depuis 1993 ? Pas assez d’orphelins non plus ?

En voyant ces deux banderoles, je n’ai pu m’empêcher de penser au ridicule dont a l’habitude une frange des membres du pouvoir, prêts sans cesse à en découdre pour demeurer ad vitam aeternam « aux affaires ».

PCT1

Quand ils écrivent, « TOUCHE PAS Á MON PRÉSIDENT », ça veut dire quoi ? Cela s’adresse à qui ? Á quelles fins ? Y aura-t-il des bastonnades publiques au programme ? De quoi ont-ils peur ?

Oui, si vraiment le ridicule tuait, il faudra abattre toutes les forêts du monde pour faire des cercueils. Le problème, ensuite sera de trouver assez d’espaces pour faire des cimetières !

 

Obambe GAKOSSO, August 2014©

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