La partition de la RCA: les conséquences de la folie des évolués!

La RCA (République Centrafricaine) brûle.

Ce n’est pas nouveau.

Depuis « l’accident » survenu à l’avion transportant le président Barthélémy Boganda le 29 mars 1959, cet enclos colonial de plus de 623.000 kilomètres carrés ne connait pas la paix. Guerres, rébellions et conflits de toutes natures avec leurs lots de morts, de mutilés à vie, ne cessent de se succéder.

Le 24 mars 2013, le président de la RCA, François Marc Bozizé Yangouvonda était balayé de la même manière qu’il était lui-même parvenu au pouvoir dix ans plus tôt (le 15 mars 2003) : par une rébellion. Son successeur et tombeur, un quasi-inconnu*, Michel Am-Djotodia, ne tiendra que 9 mois et 16 jours. Il sera débarqué à la demande de la France, alors que la RCA était encore en proie à de terribles violences. 2014 n’est pas un meilleur millésime pour ce territoire qui n’en peut mais. Entre l’Union Africaine qui ne semble pas s’en préoccuper et sa propre classe politique qui fait preuve d’une légèreté inversement proportionnelle à la gravité du mal qui gangrène cet enclos colonial où cela ne constituera aucune injure à dire que l’État est mort.

Dans cette ambiance plus que morbide, il se trouve des Centrafricains, piqués par je ne sais quel virus, qui se mettent à réclamer une partition de la RCA. Partition coupant le pays à partir d’où, jusqu’où ? Pour ensuite faire quoi ? Quels sont les problèmes qui se posent aujourd’hui à la RCA et qui trouveront solution demain quand de 623.000 kilomètres carrés on passera par exemple à quatre fois 155.750 kilomètres carrés ? On peut rêver, non ?

J’en veux beaucoup à ces élites politiques africaines, ces évolués qui en réalité ne servent que leurs propres intérêts ainsi que ceux de leurs maîtres et qui de fait ne peuvent faire comprendre aux 4 millions de Centrafricains que la partition de leur territoire serait une folie supplémentaire qui à coup sûr les enfoncera plus encore dans les abîmes. Comment ? Mais comment est-ce possible ?

Pour bien montrer que la folie de la partition, en Afrique centrale, ne touche pas que certains Congolais, voici un lien illustratif et aussi une vidéo très courte avec un illuminé que l’on aurait préféré même ne pas voir dans un film d’horreur…

 

 Obambe GAKOSSO, July 2014©

—————————————————————-

* : Même à ce jour, on ne sait vraiment pas grand-chose de lui.