Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

30 mai 2014

Samedi 31 mai, Paris (Belleville): la réoccupation militaire de Kama au menu

Classé dans : Ligue Panafricaine - UMOJA — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 10 h 34 min

Des cinq continents, Kama est le seul où n’importe peut débarquer, n’importe quand, pour faire n’importe quoi.

Il peut arriver seul avec un fusil.

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Des gens peuvent débarquer avec des chars, des BM21 et des milliers de bombes, cela ne choque personne au niveau des instances dirigeantes continentales.

Souvent même les choses se passent avec leur complicité.

Au niveau de la Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-UMOJA), nous estimons que le combat pour la Liberté de Kama et de ses enfants, où qu’ils se trouvent, passe par le départ des bases militaires étrangères de notre sol.

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Ces bases militaires sont un anachronisme qui ne n’obéit à aucune règle. Si ce n’est à celle de la soumission de certains des nôtres qui, tel l’esclave libéré et, arrivée à l’orée du village, revient sur ses pas et rentre dans la maison du maître.

Peut-on continuer à faire confiance à de pareils individus qui abandonnent leurs palais présidentiels pour aller, disent-ils, parler des problèmes domestiques du continent en Occident.

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Ces gens qui se disent nos dirigeants ne se rendent pas compte des humiliations qu’ils nous causent en agissant ainsi. Le bon sens le plus élémentaire pourtant va à l’encontre même de ces agissements. Avec eux, on a l’impression que les aiguilles du temps se sont arrêtées au 31 décembre 1959 quand l’écrasante majorité de nos enclos coloniaux n’avaient pas encore paraphé les documents d’accession à la souveraineté internationale, improprement appelée « indépendance ».

En Amérique du Sud, ils se sont battus pour se libérer des jougs espagnol, anglais, néerlandais et portugais. En Amérique centrale aussi, en y ajoutant la France (Ayiti). En Amérique du Nord, les Anglais ont été battus en 1776. Il ne viendrait à personne, là-bas, de gaspiller du kérosène et du temps pour aller à Paris, London, Madrid ou encore Lisboa, pour régler leurs questions domestiques. Á personne.

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Le schéma peut être transposé en Asie où de grands pays comme la Chine, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, l’Indonésie etc. ont connu des occupations, la colonisation, des guerres violentes pour être libres. Eux non plus, il ne leur viendrait même pas à l’esprit d’accourir au moindre coup de sifflet de leurs maîtres d’hier pour aller « discuter » de leur sécurité intérieure ou régionale.

Pourtant, on pourra faire une liste des conflits, guerres et guérillas que connaissent certains pays d’Amérique et d’Asie : ce n’est pas ce qui manque. Cependant, ils ne sont pas aussi aliénés que nos dirigeants qui ont bon an mal parlent sans cesse de leur souveraineté sans savoir ce que regorge exactement ce concept.

L’indépendance n’est pas un mot vide de sens. La souveraineté a des attributs qui sont clairs et qui ne tranchent avec aucune légèreté. Et, dans  ce cadre, la Défense d’un territoire, d’un État en fait partie. Si nos dirigeants font l’option de confier la gestion de notre souveraineté à des forces extérieures à l’Afrique, qui plus est, une puissance coloniale comme la France et un pays comme les USA qui ne cachent pas leur envie dévorante de mettre la terre entière sous leurs rangers, c’est dire que le mal est plus que profond. On ne parle plus alors de métastases qui nous montrent la voie directe vers la mort, mais il s’agit de bien pire encore.

Ce samedi 31 mai 2014, nous aborderons cette question, bien souvent occultée par les partis politiques africains car dans leur ensemble, c’est une situation qui les arrange. Leur couardise les pousses sans cesse à nous dire Il ne faut pas aborder cette question, il ne faut pas s’en occuper. Ce n’est pas de notre ressort. C’est trop compliqué pour nous. Vous risquerez d’y laisser votre peau.

Le jour où ces frères et ces sœurs, bardées de diplômes d’universités occidentales, se rendront compte qu’en réalité nous sommes des morts-vivants, peut-être que les aiguilles de nos horloges avanceront d’un pas plus important que le 31 décembre 1959.

Nous comptons sur votre présence massive demain samedi 31 mai 2014 à la librairie Tamery pour nous entretenir à ce sujet.

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Obambe GAKOSSO, May 2014©

 

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