« Yovodah et Panafricanisme, de la Résistance vers la Renaissance » par Klah Popo
Au mois de juin 2012, Klah Popo, membre du Bureau Exécutif Fédéral (BEFED) de la Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-UMOJA)* commettait son deuxième essai intitulé Yovodah et Panafricanisme Résister S’unir pour Renaître.
Je suis souvent tenté de dire que nos dirigeants font preuve d’irresponsabilité en ne traitant pas comme il se doit les faits liés au Yovodah (esclavage) et ses conséquences. Je redescends aussitôt sur terre en me disant qu’il ne faut peut-être pas trop les accabler car personne ne mesure vraiment le niveau d’aliénation que notre peuple a subi collectivement le long de tous ces siècles de domination occidentalo-chrétienne et arabo-musulmane.
Les chaînes en métal ont été brisées, arrachées mais les vraies chaînes, les pires, sont encore dans nos têtes et celles-là, la plupart de nos dirigeants n’arrivent point à s’en débarrasser. On sait ce que dit la sagesse populaire au sujet de ceux et celles qui ne retiennent rien des leçons de l’histoire : ils les revivent et souvent de façon plus cruelle encore.
Je vais vous inviter à lire ce texte introductif au livre de Klah Popo. Je vous inviterai ensuite à lire le livre et à vous faire votre religion. De mon côté, elle était faite bien avant que je ne dévore ce bouquin. Si nous ne sommes pas unis, nous sommes morts. Si nous ne nous unissons pas, demain, cette tragédie, le plus grand drame que le monde ait connu, aura des chances de se répéter et de façon sans doute plus brutale encore. Cette Union tant souhaitée, cette Unité tant appelée de nos vœux les plus chers, elles passent par le Panafricanisme.
J’ai encore en mémoire les mots prononcés par un militant Panafricaniste de très longue date qui nous a dit : Un jour, Songolo*** m’a dit que tout ce que nous faisons ne sert à rien. Tout ce que nous, dirigeants africains ne est voué à l’échec. Il nous faut nous engager dans la voie du Panafricanisme, sinon, demain, ce que Ayiti vit aujourd’hui, ce sera encore mieux pour nous.
Ce Songolo occupait la direction d’une importante organisation africaine. C’est dire que parfois (souvent ? tout le temps ?) ces gens sont conscients du mur dans lequel ils nous guident.
Bonne lecture à vous !
Obambe GAKOSSO, May 2014©
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* : Depuis 2013
** : Editions Anibwe, 16€15
***: Nom utilisé pour désigner Monsieur tout le monde, au Congo