Cérémonies et retards des Congolais: quelle innovation!
Chez les catholiques, il est parfois organisé avant un enterrement ou dans les semaines qui suivent, une messe de requiem en mémoire du disparu.
C’est ainsi que suite à la disparition d’une proche, récemment, j’ai été convié à une de ces messes. L’heure de début était 11 heures, dans le sms que j’ai reçu.
Bête et discipliné mais surtout ayant horreur des retards, je me suis donc pointé à ladite église à onze heures pour apprendre qu’en réalité, ladite messe aurait plutôt lieu à 12 heures. Ou 13 heures, ou encore 12 heures 30’.
Inutile de vous dire que je commençai à enrager sérieusement avec des envies de tout casser autour de moi. Il paraît que les congolais ayant signé un pacte de non-agression avec le dieu de la montre (et non pas celui du temps), c’est le stratagème qui a été trouvé afin que les gens soient bel et bien là en nombre, au moment de commencer la messe.
Je veux bien le croire, mais a-t-on un seul instant le souci de celles et ceux qui parmi nous sont ponctuels et qui en pareilles circonstances se disent « J’y vas en mémoire de ma sœur et pour soutenir ses enfants et son époux » et qui ne font rien de leurs matinées, à part se préparer et faire un long déplacement pour y aller ?
C’est vraiment un manque total de respect et pour ces gens et d’ailleurs pour la disparue qui à mon avis n’a que faire d’une église pleine à craquer car c’est de leur vivant que les nôtres ont besoin de nous, et non pas une fois qu’ils sont ad patres.
Pauvres de nous, souvent en train de faire les choses à l’envers, oubliant l’essentiel…
Obambe GAKOSSO, April 2014©