Le Pr. Nicolas Agbohou, grand vulgarisateur
L’actualité en terre françafricaine nous donne tous les jours l’occasion d’admirer ces hommes et ces femmes qui pillent nos Trésors publics (des milliards de milliards) et qui vont offrir ensuite à la plèbe ça et là un seau (vide), un sac de riz (de mauvaise qualité), des stylos et des cahiers.
Ces gens s’achètent l’image de bienfaiteurs et il y a même des bruiteurs appelés « musiciens » qui chantent leurs louanges. Certains d’entre eux, quand ils ont une responsabilité politique directe et officielle n’hésitent pas à donner leurs noms à des avenues et autres ruelles. Ce dernier phénomène, je l’ai vu de mes propres yeux à Mfoa avec des envies de vomir chaque fois.
Nous comptons tout de même, Dieu merci, des hommes dont la modestie est proportionnelle à leur talent et le Pr. Nicolas Agbohou en fait partie. J’ai déjà eu l’occasion de présenter ce grand et brillant homme, Africain originaire de l’enclos colonial de la Côte d’Ivoire, spécialiste d’économie et de sciences politiques, disciplines qu’il enseigne au Gabon et en France. Chaque fois que nous (militants, sympathisants de la cause Panafricaine) avons l’occasion de rencontrer cet homme, nous sommes ébaubis par sa science, son énergie, sa connaissance de ses domaines, sa modestie et son éternelle disponibilité. Il se comporte comme un missionnaire prêt à aller partout où besoin, pour expliquer aux Africains :
- Les méfaits du franc CFA, véritable anachronisme que nous devons depuis bientôt 70 ans à la colonisation française ;
- La nécessité de mettre en place une MUA (Monnaie unique africaine) ;
- La nécessité de transformer localement toutes nos matières premières ;
- Etc.
J’ai appris cette semaine qu’il devait être à Douala et hier j’ai lu sur un réseau social que sa prestation a été un succès, le 9 avril (avant-hier) avec une standing ovation de 15 minutes. Son exposé a duré cinq heures ( !). Comme c’est étonnant ! Et à la fin, il leur a dit, « Si vous voulez on peut continuer jusqu’au matin ! »
C’est en voyant ce genre de choses que je suis persuadé que toutes les rencontres que nous organisons avec des moyens très modestes, ne sont pas des pertes de temps et que cela vaut vraiment la peine de blanchir des nuits, de mouiller le maillot, de se triturer les méninges pour notre continent en proposant aux nôtres une voie différente de ce qui est communément proposée.
Les graines sont semées par celles et ceux qui veulent bien travailler dans la plantation Panafricaine. Nos descendants en récolteront les fruits, un jour. Si nous travaillons bien, ils auront d’excellentes plantes. Si nous travaillons mal…
En attendant la vidéo de Douala, je vous en offre une offre qui ne pourra que vous plaire. Bonne visualisation !
Obambe GAKOSSO, April 2014©