Il y a un an, Chávez s’en allait à Longa

Il y a un an, s’en allait ce grand combattant qu’est Hugo Rafael Chávez Frías, né le 28 juillet 1954, vaincu par un cancer, qu’il a combattu du mieux qu’il a pu. Je lui avais consacré une semaine durant des billets car cet homme, le plus grand chef d’État du vingt-et-unième siècle, au monde.

Ce que le camarade Chávez a eu à réaliser en moins de quinze ans de pouvoir est tout simplement colossal, inimaginable et sous certaines latitudes, cela tiendra lieu de miracle. Et, sur notre continent, nos présidents et ceux qui pensent qu’ils le sont alors qu’en réalité, ce sont des préfets voire des sous-préfets (François Marc Bozizé Yangouvounda peut en témoigner, c’est encore chaud), devraient aller à l’école de Chávez, du Venezuela et de l’Amérique du Sud. De plus, Chácez nous avait tendu une main fraternelle et, comme un peu trop souvent avec nos actuels politiciens, combien sont allés à ses obsèques?

Sans le FMI, sans la Banque mondiale, cet homme a changé la face de son pays et de l’Amérique du Sud car il avait compris, il savait que la réussite du Venezuela ne serait rien, serait puérile si autour de lui, ses frères n’allaient pas sur le même chemin, celui de la Liberté des masses.

Liberté.

Fraternité.

Ces mots avaient un sens pour Chávez et tout au long de sa vie, durant son enfance, pendant son séjour à l’académie militaire, etc. et jusqu’à sa mort, il en a fait preuve. Cuba, Ayiti, la Bolivie, l’Equateur etc. sont là pour témoigner de ce que cet homme, au nom de son pays, leur a apporté.

Chávez, combien d’argent déposé dans des comptes bancaires en Occident? 

Chávez, sa voix manque, elle me manque terriblement au moment où ce même Occident se fout royalement du monde en faisant mine de s’en prendre à la Russie, après avoir foutu un merdier (il n’y a pas d’autres mots) pas possible en Ukraine, encourageant ainsi la balkanisation de ce pays.

Balkanisation.

Les USA après avoir vaincu le colon anglais et fait une guerre entre eux, se sont unis en créant une fédération, mais ça, ils pensent que c’est bon pour eux mais surtout pas pour les autres. Depuis lors, ils n’ont de cesse, avec leurs petits-frères restés en Europe (le caniche anglais, le patient français etc.), ils passent leur temps à émietter, à saucissonner le reste du monde.

Durant les années Chávez, ils ont tout fait, tout tenté pour déstabiliser ce pays. En vain! Jamais ça n’a marché et le seul putsch qui était quasiment réussi contre lui a été rapidement noyé, dilué car en ce mois d’avril 2002, le peuple s’était levé pour le soutenir. Point final. Les officiers avaient compris qu’en face, il y avait un homme qui faisait corps avec le peuple, son peuple: Pedro Carmona, le leader de ce putsch, ne « dirigea » le pays que durant 47 heures… 

Aujourd’hui, le Venzuela est secoué par des manifestations quotidiennes depuis des semaines. Il y a de tout, là-dedans: les masses qui souffrent car l’économie n’est pas marrante pour elles; il y a ces opposants, la droite locale qui, comme par enchantement, comparée à la droite française, est persuadées que la gauche n’a aucune légitimité à exercer le pouvoir.

Je ne sais pas ce que ça va donner comme résultat, mais, Ô combien la Voix de Chávez manque en ce moment…

 

Obambe GAKOSSO, March ©