Epurebere, adi ibo ya ndziya yo: le blog d'Obambé Mboundze Ngakosso

Kemet (l'Afrique), les Kamit (les Africains), leurs relations avec le reste du monde, les essais qui me frappent, etc., voilà les sujets de cet espace

28 février 2014

Jean-François Copé, à poil?

Classé dans : Politique — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 12 h 40 min

En politique françafricane, l’ennui n’existe point et ce, chaque jour que Dame Nature nous donne.  Dans son infinie générosité.  Qu’on s’y intéresse ou pas, l’actualité françafricaine nous donne sans cesse l’occasion de nous poiler.

lepoint2163-laffaire-cope2

Hier, jeudi 27 février 2014, j’ai rigolé comme un fou avec les dernières turpitudes de la droite française, les enfants de Charles de Gaulle.  Pour mémoire, ce parti (l’UMP, Union pour un mouvement populaire), crée en novembre 2002 est dirigé depuis novembre 2012 par Copé, Jean-François de son prénom, un homme extrêmement pressé de devenir président de la République (cela se voit dès que son visage apparaît et c’est encore pire quand un micro lui est tendu). La première qualité que je reconnais à cet homme est d’avoir fait croire à tous les Français et à tous ceux qui paient des impôts dans ce pays, qu’il avait gagné l’élection à la présidence de son parti, en novembre 2012 : un véritable tour de magie ! C’était une pantalonnade à laquelle on avait assisté, digne d’une République bananière qu’est la France, même si ses élites dans leur immense majorité, ne lui reconnaissent pas ce qualificatif. Je vais économiser mes mots en pensant un sel instant à ce qui aurait pu être dit, écrit, entendu et lu, ça et là, si cette escroquerie à grande échelle avait eu lieu en terre africaine.

Voilà donc que, hier, l’hebdomadaire « Le Point » (classé à droite, comme l’UMP) a lâché une bombe mettant en cause Copé et une partie de son entourage. Très proche entourage. Il s’agit d’affaires qui auraient rapporté 8 millions d’euros à une société chargé d’organiser les meetings de campagne de Nicolas Sarkozy, en 2012.

Deux éléments de précision s’imposent avant que je ne continue ce billet :

  1. Lecteur assidu du « Canard enchaîné », je n’ai en fait rien appris avec la bombe du Point car le Palmipède en avait déjà parlé mais, comme il fallait s’y attendre, le reste de la presse (qui est en général un robinet d’eau tiède, papier comme audiovisuelle) et l’establishment avaient répondu par un silence assourdissant. Les loups ne se mangeant pas entre eux…
  2. On attendra que l’institution judiciaire (si jamais elle ouvre une instruction) nous dise si coupables il y a ou pas, dans cette affaire.

J’ai souri.

J’ai ri.

J’ai ricané.

Et je continue de rigoler encore, à gorge déployée en lisant et en écoutant les réactions des membres de la droite française, suite à la sortie du Point. Copé est même allé jusqu’à dire que Franz-Olivier Giesbert (le patron dudit magazine) en avait personnellement contre lui : je veux bien, mais pourquoi ? Il pourrait nous le dire, au moins ?

Pour mémoire (encore), il faut dire qu’au sein de l’UMP, il y a deux ethnies, qui se regardent en chiens de faïence. On leur donnerait des haches qu’ils joncheraient les rues et champs de France du sang impur de leurs ennemis. Il y a l’ethnie de Copé, 50 ans. Et celle de François Fillon, 60 ans, ancien Premier ministre (2007-2012) mais surtout véritable vainqueur des élections de l’UMP en novembre 2012, mais déclaré perdant par les organisateurs, selon la logique chère à leur maître à tous Staline qui dit que ce qui compte lors des élections, ce n’est pas le nombre de voix, mais plutôt celui qui les compte.

Dans ces deux ethnies, les voix sont quasiment unanimes pour dire que Copé n’a rien fait. Même Fillon, a apporté son soutien à son ennemi juré. Je vous promets : j’ai rigolé ! Les amis de Copé ont dit la même chose avec des précisions tellement utiles qu’elles ne pourront qu’être d’une utilité fondamentale un jour : « Je le connais, il ne peut pas l’avoir fait ! « ; « Copé est un homme honnête, c’est tout simplement impossible ! » ; « Copé est mon, ami, je le connais ! ». Mais oui, comment douter de ces belles paroles ? Ne sont-ils pas beaux, ces arguments ?

Diantre !

Cela me rappelle les arguments de défenses utilisés par amis de ceux qui sont accusés de racisme : « C’est mon ami, il ne peut pas être raciste ! » ; « Il ne peut pas être raciste, je le connais ! »

Drôles de plaidoyer… On ne parle même pas du fond de l’affaire, mais on se contente de paroles mielleuses à servir  au chaland qui lui, souvent, ne se pose que très peu de questions, surtout par ces temps de crise économique.

Il y a un certain Tardy, Lionel de son prénom, 48 ans, député et membre de l’ethnie Fillon. Je ne sais pas si c’est sa qualité de chef d’entreprise (informatique) qui dicte sa conduite, mais lui, il s’est complètement démarqué des autres moutons en balançant sa bombe à lui, un véritable casus belli : « Tout le monde le savait ! » Oui, il faut dire que le personnel politique français sort souvent de l’ENA, de Sciences-Po et autres grandes écoles. Ils sont tellement formatés, ils sortent des mêmes moules et disent les mêmes choses sans cesse. Lui, il n’a pas choisi cette ligne et dans l’autre ethnie, sa tête a été mise à prix.

Combien de temps lui reste-t-il à vivre ?

Je vous ai déjà dit que je riais ?

Bon, laissons un peu les françafricains du côté Nord de la Méditerranée pour s’occuper des nôtres, du côté Sud. Les nôtres ont juré fidélité à leurs maîtres u Nord. Je suis prêt à parier qu’ils ne diront pas un seul mot à l’encontre de Copé car il faut savoir qu’en 2017, ou 2022, ou 2027, il sera peut-être élu président de la République française. S’il n’y a jamais aucune assurance à ce niveau, la probabilité en tout cas est supérieure ou égale à zéro.

Les nôtres sont trop peureux. Même quand ils ont l’occasion de sortir les dents, ils ne le font jamais. Pourtant, la justice et la classe politique françaises leur cherchent tout le temps des noises au sujet des biens immobiliers achetés en Occident, avec notre argent, l’argent du contribuable africain. Quelle est donc cette quantité de peur qui a été inoculée à nos élites politiques pour qu’elles fassent preuve d’autant de couardise ? Je ne peux m’empêcher e penser à l’assassinat du guide libyen Mouammar al Kadhafi, assassiné dans les conditions que l’on sait. Tout le monde sait que Nicolas Sarkozy avait mis la tête du Bédouin à prix, mais aujourd’hui, nos dirigeants, qui aimaient et qui continuent à aimer tendrement Kadhafi (qui n’était pas ma tasse de thé), accusent « l’Occident » de l’avoir tué. Mais personne n’a le courage de pointer du doigt Sarkozy ni l’ONU. Ils ont peur que Sarkozy revienne aux affaires en 2017 et leur fasse subir le même sort qu’au Bédouin ?

Si un, si un seul pouvait avoir les foies de dire « Finalement, voyez-vous, nous sommes tous pareils. Ils sont comme nous, nous sommes comme eux. », je vous promets, je rirais encore plus.

 

Obambe GAKOSSO, February 2014©

Laisser un commentaire

 

Posedepierre |
Sylvie Marcotte - Mon CV |
Blogtech |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Liumx91
| Ecrirelemonde
| Plaisirsdelavie