Le colonel Mamadou Ndala Moustafa est mort, paix à son âme!

J’ai appris ce soir avec la plus grande des consternations le décès du colonel Mamadou Ndala Moustafa, officier supérieur des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).

Cet homme, que dis-je, ce grand homme, était pour moi un inconnu jusqu’à il y a quelques semaines C’est à l’occasion de la reprise de la ville de Goma par les FARDC et donc lors de la chute, de la déroute et de la débandade des bandits armés appelés « M23 » (Mouvement du 23 mars).

En effet, dans la nuit du 04 au 05 novembre 2013 dernier, cet officier, à la tête de ses troupes, avait réussi à déloger les bandits du M23 des montagnes du Nord-Kivu, aux frontières avec l’ Ruanda et l’Ouganda. 292 morts seront dénombrés dans les rangs du M23. Ce mouvement annoncera ce même 05 novembre 2013 qu’il dépose les armes et le 07 novembre 2013, ce sont 1500 bandits qui se rendent, non pas aux FARDC, mais aux autorités… ougandaises ! Une manière de dire qu’ils viennent un peu de là ?

Ils et elles étaient nombreux et même extrêmement nombreux à sauter de joie et à festoyer même. Je reconnais ne pas avoir écrit un billet là-dessus car il était clair comme il est évident depuis 1998, date de l’agression que subit la RDC que cette fausse rébellion, qui est en fait un terrorisme dans le but de partitionner la RDC, est une hydre à plus d’une tête et que, en en coupant une, on n’a pas fait grand-chose.

Il ne fallait pas être grand clerc pour savoir que ces bandits allaient revenir un jour ou l’autre puisque les frontières à ce niveau sont des passoires. Et on a vu encore récemment un nouveau mouvement se créer.

Je ne sais pas de quels moyens disposait le colonel Mamadou Ndala Moustafa pour effectuer son travail de désinfection de cette région, mais avec sa mort, encore une fois, il se pose la question de savoir si les autorités de Kinshasa veulent vraiment de cette paix.

Vraiment.

Au moment de taper ces lignes, je ne sais pas qui sont les assassins de cet homme.

Toujours est-il que je lui rends hommage car il a prouvé encore une fois que l’amour de notre terre peut être un élément déterminant dans les luttes et combats que nous avons à mener pour reconquérir notre liberté. Peu importe la taille de l’adversaire et les coalitions dont cet adversaire peut être capable (et les ennemis de la RDC sont nombreux, pas seulement en Afrique, mais ailleurs aussi).

Sur cette vidéo, la première que j’ai vue de lui, il explique comment il avait reçu les instructions d’aller guerroyer dans l’Est.

RIP, Ndala !

 

Obambe GAKOSSO, January 2014