Décès de Tabu Ley: les obsèques
C‘était lundi à Kinshasa.
Kin-la-belle, comme nous aimons si bien le dire.
Combien aurais-je donné pour y être?
Je ne sais pas, je ne saurais jamais le quantifier.
L‘artiste est parti. Certains diront qu’il joue désormais avec les anges. Moi, je dis que le moment est venu pour lui de voir son cœur mis en balance avec une plume d’oie.
Retrouvera-t-il ses maîtres, ses anciens, ses pères? S’il pouvait croiser Adou Elenga, Wendo Kolosoy (1925-2008), le Grand Kallé (1930-1983), Luambo Makiadi (1938-1989), le Docteur Nico (1939-1985), Ndombe Opetume (1944-2012), etc., qu’il leur passe mon salut, notre salut, si vous voulez bien vous joindre à moi, chères lectrices et chers lecteurs.
Avec cette mort, on a une vraie coupure, une césure violente car des musiciens de cette trempe, d’un tel niveau de talent, nous n’en avons quasiment plus et le passage de flambeau, visiblement, n’a pas eu lieu.
J‘ai déjà dit ici que l’homme avait beaucoup, trop même souffert, depuis son AVC. Cette mort devrait être considéré comme une délivrance, pour nous qui sommes inconsolables suite à son départ.
Je me suis réjoui de voir la foule. Une foule immense, venu saluer ce maître. Oh! il n’y avait pas que des Vieux, comme diraient certains autour de moi, moi qui n’aime que la musique des Vieux.
Il y avait des enfants, des jeunes, des à peine sortis de l’adolescence. C’est dire à quel point Tabu Ley a pu transcender des générations entières.
RIP, Seigneur Ley mais surtout merci pour tout le bonheur apporté. Merci pour toutes ces joies. Du Camp du 15 août 1963 à Ouenze dans la rue Franceville (sic!), tes mélodies ne m’ont jamais, jamais, mais jamais quitté.

Obambe GAKOSSO, December 2013©