« Mort », de Tchicaya U’Tamsi, en hommage à Tabu Ley
Je continue à honorer la mémoire de Tabu Ley (1940-2013). J’ai choisi pour cela un poème du regretté Tchicaya U’Tamsi (1931-1988), intitulé tout simplement Mort.
Après le poème, c’est une chanson du Seigneur Ley lui-même, Convocation ya liwa. Dans cette chanson, Rochereau cite ce qu’il tient à faire au moment où la convocation de la mort (liwa) arrive. Poignant.
Cette eau à boire à plus soif
à en mourir hilare sur les sables
si l’on a une chance de se défaire
les chairs au soleil sur ces sables
Moi singulier!
Volcan vomissant
ce que la terre a d’immonde
au dedans les corps suppliciés
les non assistés du Père
de la Mère et du Saint-Esprit
ainsi fût-il cendres ou pègres
Le vin ou la clé
la clé ou le vin
l’or désordre mort
or
désordre
mort la mort la fête gluante
j’étais de la quête aux épices
même à court de sang
loufoque telle la mer par temps bleu
et nimbé de coton ou était-ce d’écume?
Il prit le vinaigre, il
tout est accompli
(Tchicaya U’Tamsi, « Mort », tiré de « La veste d’intérieur)

Obambe GAKOSSO, December 2013©
Humm…De tous les hommages que j’ai vu ici où là cher Obambé le tiens est le plus digne du talent du seigneur Rochereau….Original, poétique et hors des sentiers battus…. Merci pour lui, mon père l’aimait beaucoup….Cela m’a prit du temps, mais j’ai finalement compris pourquoi…
Grace
Hello Grâce,
Tu m’inquiètes, là…
Le plus digne? J’ai peur mais en même temps, je te dis matondo ma mingi mama.
C’était le moins que je pouvais faire pour ce monument qui m’accompagne depuis que je suis né. Cette semaine lui est dédiée.
@+, O.G.
Oh ! Comme dirait l’autre, il n’y a rien c’est l’homme qui a peur. Ce que je voulais dire, c’est tout simplement que j’ai vu fleurir ici et là, des posts avec une vidéo ou une photo reprenant les sempiternelles banalités, sans point de vue personnel, récit de contexte ou mise en situation. Ici, tu as choisi pour cet artiste un angle poétique par exemple, il y’a un lien, une explication, etc… çà y’est ? Rassuré ! ?
Grace