Les larmes d’IBK: j’hallucine!!!
J’ai eu l’occasion il y a quelques jours, après mon billet sur les larmes d’IBK (Ibrahim Boubacar K.*), de discuter avec un frère du Mali. Nous refaisions le monde, comme on aime bien le faire de temps en temps, trop rarement à mon goût, car le calme et la tempérance de ce frère sont souvent un régal.
Cependant, ce jour-là, j’ai été estomaqué. En entendant ses mots, au sujet de ces fameuses larmes qui, j’en suis sûr, feront parler pendant longtemps, comme celles de Jean-Bédel Bokassa en 1970, lors de obsèques de Charles de Gaulle.
Nous parlions donc du Mali et lui trouvait tout à fait normal qu’IBK ait versé des larmes pour ces deux employés de la RFI (Radio France internationale) et ait même organisé une cérémonie officielle à ce propos. Non seulement, c’était la première fois que j’entende une personne me dire approuver l’acte d’IBK, mais en plus, il expliquait calmement les choses que je l’écoutais religieusement.
Après qu’il eut terminé son propos à ce sujet, je lui ai parlé des inondations qui ont eu lieu à Bamako, essentiellement dans trois quartiers (Banconi, Lafiabougou et Taliko), avec 34 morts à la clé.
Question de ma part, à 1.000.000.000 de makuta : IBK a-t-il versé une seule larme pour les Maliens morts lors de ces inondations ? Si oui, je ne m’en souviens pas. Réponse de sa part : Les inondations, on peut rien faire. C’est Allah qui a décidé. Quand Allah a décidé, on fait rien.
Revenu de ma stupeur, je lui dis alors : Mais la mort de cette journaliste et de son collègue, ce n’est pas Allah non plus ? Et là, il me sort une bombe, un missile venant de son cœur et me frappant à l’estomac : On les a tués. C’est pas Allah. Des gens qui n’ont rien fait, pourquoi les tuer ? Les pauvres…
N’ayant jamais rien compris à certaines logiques divines et à celles de ses fidèles, je lui pose alors la dernière question de notre échange : Tu peux me montrer où c’est écrit dans le coran tout ce que tu viens de me dire ?
Inutile de me dire qu’il ne m’a rien montré du tout. Il ne sait pas lire l’arabe et n’accepte pas les traductions du coran car selon lui, Le message d’Allah est déformé.
Fermons les bans.
Il y a du boulot pour notre peuple.
Je n’ai pas voulu être long ce vendredi. Une pensée pour le président José Eduardo Dos Santos (j’y reviendrai…)
Obambe GAKOSSO, November2013©
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* : Désolé, mais depuis cette humiliation (une de trop) à nous infligée, je n’arrive plus à l’appeler du nom glorieux de Keïta, un nom que nous devrions utiliser avec respect
Je suppose que comme on est vendredi tu te laisses aller et tu nous racontes des blagues… Je vais prendre ça comme ça. C’est incroyable!
Lol! Comme on dit, Galebahi…
Crois-moi, ce frère, cet aîné, m’a fait et rire et pitié. Je suis sidéré encore, et même au moment où je te réponds…
@+, O.G.
Chacun pleure ses intérêts menacés ou perdus. combien de fois ce gouvernant malien a versé de larmes pour ses compatriotes violemment assassinés ? Ton ami refuse de reconnaître que ces larmes étaient destinées aux Français que leur président voudrait séduire.
C’est une honte absolue parce que la mort de ses compatriotes n’a pas arraché de larmes au président français mais au président malien qui n’est qu’un étranger. Sans doute Ibrahim Boubakar avait-il peur que la France réduise l’effectif de son armée qui l’aide à se maintenir au pouvoir !
Alassane Ouattara de son côté a exprimé sa profonde tristesse et a souligné combien son séjour à l’Hôtel du Golf pendant la crise postélectorale l’avait rapproché de Ghyslaine Dupont, la journaliste assassinée. Il avait dit : « elle était des nôtres » ! Mais quand son armée a tué le jeune journaliste ivoirien Désiré Oué, il n’a rien dit parce qu’il n’était pas de son bord politique ! Les gouvernants africains nous étonneront toujours. Mais les nègres qui ne réfléchissent pas assez à cette situation – comme ton ami – sont les plus à plaindre.