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14 juillet 2013

Alassane Dramane Ouattara, vous avez dit « Rattrapage ethnique »?

Classé dans : Côte d'Ivoire — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 19 h 03 min

En discutant avec certains Français qui ont voté lors de la dernière présidentielle (2012), j’ai été surpris par leur désappointement. En effet, ils n’ont pas apprécié la loi Taubira sur le mariage-pour-tousse. Chaque fois que c’était possible, je leur ai dit que cela faisait partie des propositions, écrites, du candidat Hollande François. Proposition n° 61.

Alassane Dramane Ouattara, vous avez dit Un électeur Front national ne peut pas être déçu par la politique menée par François Hollande. Ce n’est pas sa famille politique, ils n’ont rien en commun. A priori. C’est le même discours que je tiens aux Ivoiriens en particulier et aux Panafricains en général, quand il est question de la politique d’Alassane Dramane Ouattara. Durant les années où le président Koudou Gbagbo était président de la Côte d’Ivoire, lui et des membres éminents de son parti n’ont pas cessé de parler de Dioula. Dioula par-ci. Dioula par-là. Pour les paresseux intellectuels, pour ceux qui refusent de réfléchir (je les comprends car ce n’est pas donné à tout le monde de réfléchir), vivant hors de la Côte d’Ivoire ou qui ne sont pas Ivoiriens, les faits étaient clairs : le Béthé Koudou Gbagbo était un tribaliste. Un tribaliste qui voulait éradiquer les Dioulas de la surface de la Côte d’Ivoire et, why not ? ensuite de la surface de la terre, jusqu’à les poursuivre un jour sur Jupiter, Pluton etc. Il faut rappeler que le premier Premier ministre nommé par le président Koudou Gbagbo est Pascal Affi Nguessan, un Akan. Même l’Ivoirien le plus inculte sait que les Akans et les Béthés ne sont pas dans la même aire linguistique. Mais là, on te dit, Oui, mais le tribalisme de Gbagbo c’est seulement contre les Dioulas. Bon, que je suis bête, me disais-je alors. J’oubliai. Ok !

Dans le premier gouvernement du président Koudou Gbagbo, monsieur Aboudramane Sangaré était nommé ministre de …. Là, mes contradicteurs ne savaient plus quoi dire. Je ne reprendrai pas ici alors les sottises sorties pour continuer à balancer des âneries.

Je n’aime pas trop ces discussions idiotes, ternes, où chacun fait la comptabilité des gens de « son ethnie ». J’estime que nos problèmes sont ailleurs. Je ne nie pas que certains Africains sont tribalistes. C’est un fait que personne ne peut contester. Mais quand on se met à créer des tribalistes de toutes pièces, la malhonnêteté intellectuelle explose alors tous les compteurs de la bêtise humaine.

Je disais au début de mon propos qu’il ne faut être ni étonné ni surpris quand certains arrivent au pouvoir. C’est le cas de Ouattara et de ses amis du RDR (Rassemblement des républicains). Quand ils parlent de « rattrapage ethnique », évidemment que je ne peux le cautionner (on est vraiment dans les bas-fonds des caniveaux les plus nauséeux). Non seulement cela ne veut rien dire, mais en plus, les hommes au pouvoir à Abidjan se basent sur les mensonges les plus grossiers, les plus minables pour justifier leur politique. C’est vraiment un crève-cœur pour moi que d’utiliser le mot « politique » dans un tel contexte car j’ai un tel respect pour ce mot que je le trouve totalement saugrenu dans le contexte ivoirien.

Je ne serai pas très long et pour finir mon propos, je rappelle que suite à l’échec de la tentative de putsch du 19/09/2002, quand l’armée du président Koudou Gbagbo avait entamé la reconquête du territoire nationale, mais reconquête stoppée par la « force d’interposition » française (sic !), la Côte d’Ivoire était coupée en deux, avec 60% du territoire aux mains de cette même France et de ses marionnettes locales, les rebelles. Durant ces années, il y a eu le casse de la BCEAO (Banque des États de l’Afrique centrale) à Bouaké le 24/09/2003. Il y a eu tous les trafics possibles au cours desquels les chefs rebelles se sont enrichis, devenant soit millionnaires, soit milliardaires. Je passe. Malgré que ce pays s’était retrouvé de fait coupé en deux, l’administration, depuis Abidjan, n’a jamais cessé de payer les fonctionnaires situés dans la zone sous contrôle de la rébellion. Les Congolais qui ont subi la guerre de juin à octobre 1997 peuvent témoigner que durant ce temps, certains fonctionnaires n’ont rien touché du tout.

Bref !

Je vous mets en ligne un lien du journal on-line, Le Nouveau courrier,  qui tord – bien comme il faut ! – aux idées farfelues du RDR. Lisez vous-mêmes et vous serez, j’espère, édifiés ! Bonne lecture.

http://nouveaucourrier.net/les-chiffres-qui-retablissent-la-verite-le-nord-de-la-cote-divoire-a-t-il-besoin-de-rattrapage/

Obambe GAKOSSO, July 2013©

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