Bonne route à Jean-Pierre Kaya…
Hier matin, en allumant mon PC je suis tombé sur cette info: Jean-Pierre Kaya est décédé ce dimanche 07 juillet (…) Vraiment le genre de nouvelles face auxquelles on se pose mille et une questions: maladie? accident de la route? …? On se dit aussitôt que ce n’est pas vrai et que, comme un peu trop souvent, certains s’amusent à véhiculer ce genre de blagues de fort peu mauvais goût, en balançant des rumeurs sur les décès des autres.
Ensuite, on appelle, on écrit pour en savoir plus. Le temps passe et le démenti tant espéré ne vient pas, il n’arrive pas. La grande faucheuse a encore frappé. Terrible, mais il faut l’accepter.
Je n’ai jamais eu, aussi curieux que cela puisse paraître, l’occasion de rencontrer ce dynamique frère. Jean-Pierre Kaya était en plus d’être un universitaire*, un militant Panafricaniste convaincu. Son Panafricanisme n’était pas un Panafricanisme de salon. Son militantisme n’était pas une sorte de ministère de la parole comme certains politiques et non politiques s’en sont fait la spécialité. C’est grâce aux réseaux sociaux que j’ai eu le plaisir de faire sa connaissance. Lui ou un membre de son entourage m’avait inséré dans un groupe de discussion où il m’est arrivé, certains soirs, de participer à divers échanges.
C‘est aussi dans ce genre de moments que l’on voit que le Panafricanisme n’est pas une partie de rigolade et que des enfants de Kama, nés à Kama, en Europe, aux Amériques etc. se sentent concernés par cette question.
La Maât était son fil conducteur. Chaque fois qu’il abordait les questions Panafricaines, il revenait à la Maât et c’était plaisant à lire. Il a commis trois ouvrages, tous aux éditions Manibuc**.
Nos ancêtres nous ont toujours dit que les morts ne sont pas morts. C’est une nouvelle vie qu’ils entament de l’autre côté, au pays d’où l’on ne revient pas. Puissent nos ancêtres lui réserver le meilleur accueil possible. La famille Panafricaniste vient de voir un de ses membres se coucher pour toujours, mais je lui sais gré de suivre avec la plus grande attention, là où il est, nos combats car nous ne faisons que reprendre le flambeau de nos devanciers.
J.-P Kaya était marié et père de famille. Suite à un arrêt cardiaque, il avait été admis dans un hôpital parisien. Et dimanche 7 juillet au matin…
Une des rares vidéos où on peut le voir et l’écouter est sur la toile. Je vous la mets en ligne, en hommage à ce frère de lutte parti trop tôt. Ingeta!!!
Obambe GAKOSSO, July 2013©
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*: Diplômé de La Sorbonne, il y donnait également des cours, également à l’École nationale de la magistrature (France)
**: Ce que philosopher veut dire, 2008; Théorie de la révolution africaine, 2007 et 2008, T1 et T2.