10 minutes avec Félix Houphouët-Boigny
Quand on a regardé ce genre de vidéos, on est forcément partagé sur le titre à choisir. Voilà le dilemme face auquel j’ai été confronté après avoir suivi cette vidéo où le premier président de la République ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny (FHB).
Aux côtés de FHB, il y a l’ancien président François Mitterrand et l’ancien président zaïrois Mobutu Sese Seko Wa Za Banga. Le sujet évoqué est d’une importance capitale et je dirais même que c’est une des essences même de ce que nous sommes.
FHB, si je ne le « connaissais » pas, j’aurais dit qu’il m’a déçu car c’est une opération de très faible lucidité et de grand « aplatventrisme » en même temps, devant son maître, Mitterrand en l’occurrence. Oui, FHB et le grand léopard (Mobutu) étaient des agents très importants de l’impérialisme, dutant toutes leurs années de pouvoir, tout le monde le sait. Ils n’ont cessé, des décennies durant, de faire la volonté de leurs maîtres qui les tenaient en laisse, dépassant largement les limites de l’obséquiosité.
Aussi, entendre FHB se plaindre, publiquement, que les richesses africaines soient achetées à très vil prix par des courtiers (occidentaux), est d’une cocasserie incroyable. On est vraiment partagé entre rires et sourires, dans le cas d’espèce.
C’est ce même FHB qui a torpillé des années durant les propositions d’unité africaine prônées par son voisin Kwame Nkrumah. C’est le même qui a sabré le champagne chez lui quand il a appris en 1966 que ce Nkrumah avait perdu le pouvoir suite à un putsch.
Que de temps perdu avec des gens de la trempe des Mobutu et FHB… Bonne visualisation !

Obambe GAKOSSO, May 2013©
Tout cela est bien beau dans le discours d’Houphouët-Boigny. Cependant, il y apparaît une contradiction : On ne peut pas à la fois reconnaître que l’Europe est dépendante de l’Afrique dans le domaine des matières premières et lui demander en même temps son aide pour transformer ces mêmes matières premières sur place. L’Europe n’est pas folle ! Elle sait bien que cette aide à la transformation sur place des matières premières signifierait la fin de ses industries et les troubles sociales qui pourraient en résulter. en définitive, ce discours ne fait que donner raison aux Européens quant à leur intérêt de continuer à exploiter à vil prix les matières premières africaines.