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2 avril 2013

Thérèse Wompi (Kinshasa), 50 ans, soudeuse-ajusteuse

Classé dans : Economie — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 0 h 10 min

Prendre un grand sac.

Le remplir de plein de petites choses.

Avoir une camera, un appareil photo.

Aller en Afrique.

Aller ou rentrer. Peu importe le verbe. On y rencontrera à coup sûr des personnes formidables. Comme partout ailleurs, me direz-vous.

Certes.

Mais je suis sûr que ces gens formidables trancheront avec l’image très négative véhiculée par la plupart des media, à commencer par ceux d’Afrique.

Je reconnais qu’en regardant, ces derniers temps, les chaînes africaines, un effort indéniable est fait pour nous montrer une autre Afrique, avec des hommes, des femmes, des enfants qui se battent au quotidien non seulement pour leur survie, mais aussi en se projetant des années bien plus loin de là où ils sont. Encore une fois, nous nous trompons sur une bonne partie de la ligne avec nos analyses qui donnent l’impression que chaque ruelle de Kemet est truffée d’assistés.

Oui, il y a des champions de la main tendue. Il y a des professionnels de l’aide demandée et, hélas ! nos chaînes de TV et une partie de la presse papier ne fait pas d’efforts à ce niveau en nous montrant des chefs d’États, des ministres etc. qui sont devenus des experts dans ce domaine.

Je suis tombé sur une vidéo magnifique. Elle m’a beaucoup touché. Et je l’ai visionnée une dizaine de fois.

Elle est belle cette vidéo et mériterait d’être diffusée le plus largement possible. Non seulement la dame que vous allez y voir mériterait des félicitations des applaudissements de notre part, mais il y a aussi le chef des services techniques de cet hôpital qui a fait le choix de la simplicité, de la proximité, de la qualité et du « fait maison » : combien de nos hôpitaux, combien de nos établissements publics, sur le continent, ne sont pas champions du gaspillage des deniers publics en achetant tout et n’importe quoi en Occident et en Asie (Moyen-Orient et Chine, notamment).

Nous ne faisons pas assez confiance à nos talents locaux. Les Africains créatifs, bon marché ne sont pas encouragés. Ils sont obligés de faire des pieds et des mains pour pouvoir vendre le moindre produit de leur création à une structure publique.

Allez, bravo à ces deux compatriotes qui font quelque part la fierté de notre continent et qui à leurs très modestes niveaux participent à la renaissance tant souhaitée du continent.

Que les ancêtres veillent sur eux.

Ankh – Ouadj – Snb !

http://www.dailymotion.com/video/xclfmz

Obambe GAKOSSO, April 2013©

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