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5 mars 2013

Guerre du Mali: Mention bien au Tchad, carton rouge à la CEDEAO

Classé dans : Politique — Obambé Mboundze GAKOSSO @ 12 h 36 min

L’armée tchadienne a encore payé un lourd tribut sur le front malien. Hier la nuit, le décompte était passé à 24. Oui, 24 soldats tchadiens sont tombés dans le sable malien pour défendre la liberté des Maliens, la liberté des Africains. Il n’est un secret pour personne que les bandits armés appelés Ansar Dine, Aqmi, djihadistes etc., peu importe comment on les appelle ou ils se font appeler, ces bandits sont contre la liberté et ils ne devraient pas avoir le droit de mettre ne serait-ce qu’un ongle sur le continent.

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Le Tchad est le seul pays qui a pris le problème malien comme le sien propre. Les autres pays d’Afrique devraient vraiment se taire sur cette question. Ce n’est pas en envoyant 40 hommes ou 200 que cette guerre face à ces bandits. Le gouvernement tchadien a fait preuve de responsabilité dans cette affaire et il faut vraiment souligner le rôle majeur joué par le président Idriss Déby Itno dans cette affaire.

Je me souviens qu’il y a quelques années, cet homme menaçait carrément de quitter la zone CEMAC* car il estimait cette zone trop léthargique. Il voulait intégrer une organisation de l’Ouest du continent. Je ne sais pas s’il a fini par obtenir ce qu’il cherchait, mais toujours est-il qu’avec le temps, je suis sûr qu’il doit faire preuve de moins d’enthousiasme vu la manière avec laquelle cette Afrique de l’Ouest règle les guerres et autres rébellions qui ne cessent de la secouer depuis des années :

  • La CEDEAO** a été incapable de dire le droit lorsque la Côte d’Ivoire a subi un putsch en 1999 ;
  • Idem en 2002 quand ce pays a été attaqué par les rebelles de Guillaume Soro et d’Alassane Ouattara ;
  • Elle est incapable de ramener la paix en Casamance ;
  • Le Nigeria, au Nord, est à feu et à sang grâce à nos amis de Boko Haram : la CEDEAO regarde ailleurs ;
  • En quelques mois, les 2/3 aux ¾ du territoire malien ont été conquis par quelques bandits armés : la CEDEAO s’est même payé le luxe non seulement d’imposer un président aux Maliens (Dioncounda Traoré) mais en plus ils ont décrété un embargo sur les armes (bloquées longtemps à Conakry) qui auraient pu aider l’armée malienne à aller se battre, sans « l’aide » de la France.

Déby Itno a compris très tôt que la CEDEAO ne sert en fait à rien, que c’est une autre coquille vide et bien vide. Il a conditionné dès le départ la présence des troupes tchadiennes au Mali à la condition qu’elles ne soient pas placées sous les ordres de la CEDEAO et il a bien raison. Quel chef de guerre sérieux, un tant soi peu, confierait les clés de son char à un aveugle tétraplégique ? Je n’en connais pas.

Il faut dire et redire sans cesse, à ce jour, bravo à l’armée tchadienne car envoyer 2000 hommes dans le contexte actuel, il faut vraiment le faire. Les autres chefs d’État du continent devraient se taire et s’occuper de leurs petites cuisines internes comme ils en ont l’habitude. Quant à la CEDEAO, j’espère vraiment que les forces progressistes de l’Ouest du continent vont prendre d’assaut ces organes léthargiques et grabataires telles que la CEDEAO car cette dernière, vraiment, chaque jour, nous montre qu’elle ne sert strictement à rien, si ce n’est à engraisser des fonctionnaires en grands boubous et en costumes-cravates qui servent leurs intérêts propres et ceux de l’Occident. Depuis la nuit des temps pourtant, nous savons que nos intérêts et ceux de l’Occident divergent radicalement. Radicalement.

Si on voulait encore une preuve que cette CEDEAO est aussi intéressante qu’une roupie de sansonnet, il suffit de lire ce qu’elle dit au sujet de l’arrestation depuis le 11 avril 2011, bientôt 24 mois, de Michel Gbagbo. Bien entendu, tout le monde sait que cette arrestation est illégale et que cet homme de 43 ans souffre simplement d’un délit de patronyme. En 1992 déjà, il était déjà aux arrêts, en compagnie de son papa et le Premier ministre était Ouattara (déjà !!!) En effet, la Cour de justice de la CEDEAO (siégeant à Porto-Novo) a demandé aux autorités d’Abidjan de prendre les « mesures utiles » pour préserver la vie de l’un des détenus les plus célèbres de ce pays. Mais en même temps, cette cour dit qu’elle n’est pas au-dessus de la justice ivoirienne et que son « travail » s’arrête là. C’est curieux, mais nous nous souvenons que quand quasiment toute l’Afrique de l’Ouest avait débouché les bouteilles de champagne au moment où l’ONU avait dit que Ouattara était président, cette même CEDEAO avait mis la Côte d’Ivoire sous asphyxie financière… Allez-y comprendre !

 

Obambé GAKOSSO, March 2013©

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* : Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, composée du Cameroun, de la RCA, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale et du Tchad

** : Communauté économique et douanière de l’Afrique de l’Ouest, composée du Bénin, du Burkina-Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo

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