Exlpoitation des ressources minières, Ayiti frappe un grand coup
Plus que jamais, il serait vraiment intéressant que l’Afrique tourne un peu, beaucoup, son regard vers les Amériques. Oui, ces Amériques où ont été emportés par fond de cale certains de nos ancêtres lors de ce que nos enseignants appelaient en quatrième (collège), le Commerce triangulaire. Ces bateaux, avec des négriers à bord, ont arraché nos ancêtres de nos côtes et les survivants se retrouvaient vendus, du Sud au Nord de ce continent rebaptisé Amérique, par les Européens.
Le temps a fait son œuvre et dans un pays comme Ayiti, des Noirs se sont soulevés contre l’oppresseur (la France) et ont arraché leur liberté avec leurs tripes, avec leurs baïonnettes, avec leurs armes à feu, avec leurs canons. La France était vaincue et son empereur, Napoléon Bonaparte totalement humilié.
Ayiti est un vrai précurseur. Dans ce pays, peu après l’indépendance, le chef de l’État, Jean-Jacques Dessalines (1758-1806), des lois extraordinaires avaient vu le jour. Par exemple, tout homme Noir qui y allait pouvait en demander la nationalité et l’obtenir. Tout citoyen, peu importe son origine, qui allait en Ayiti, pouvait y demeurer à vie. Nous sommes tout de même en 1806 ( !!!)
L’image le plus souvent véhiculée par ce pays, ou plutôt par les media, c’est celle de la pauvreté. On ne vous parlera que très peu des peintres, des romanciers, des essayistes et des cinéastes ayitiens. Non, on vous dira tout le temps : pauvreté, misère, coups d’Etat etc. Pourtant, en période d’accalmie, quand les Hommes politiques de ce beau et merveilleux pays s’y mettent, ils font preuve de créativité. Je viens d’apprendre par exemple que le Sénat ayitien vient de voter un texte appelant à la cessation de l’exploitation des ressources minières sans consultation du Parlement et à l’insu de l’opinion publique nationale.
Qui dit mieux ? Les Africains, en général, adorent parler de leur pétrole. Quand ils sont Congolais ou Gabonais, ils adorent papoter sur le pétrole extrait de leurs côtes. Mais combien d’Africains savent réellement quelles quantités quittent nos pays pour l’Occident ? Pascal Lissouba, lui-même, tout président qu’il fut ne savait rien des quantités qui quittaient le large de son pays. Il l’a dit sur une chaîne de télévision française (M6). Mais il n’était plus président…
Oui, un regard vers les nôtres, descendants de déportés, aux Amériques, nous en apprendra plus, dans l’amour et la passion pour nos pays, pour notre continent. L’acte posé par le Sénat ayitien est un acte de raison, un acte d’amour. Quand on aime son pays, on le défend, becs et ongles. On ne le brade pas au plus ou au moins offrant, comme le font bien trop souvent nos élites dirigeantes. Les terres arables ? En fumée ! Les hydrocarbures ? Non seulement nous ne sommes pas capables de les transformer, mais en plus, on ne perçoit souvent même pas 50% là-dessus. Arrêtons la liste là : nous ne sommes pas sérieux…
Obambé GAKOSSO, February 2013©
Merci
De rien, Sputnik!
@+, O.G.
Bonjour grand Obambé,
Je ne comprends pas trop pourquoi tu parles des Amériques pour évoquer Haïti ? Je suis nulle en géographie et çà se confirme mais je sais que tu vas m’aider à y voir plus clair.
Apparemment pour une fois depuis très longtemps le peuple haïtien a bien choisi son président, dire qu’il était nombreux à rire de ce président chanteur, comme quoi !
Tu as parlé de tout çà à ta conférence hier ?
En attendant pour prolonger la conversation, je te mets en lien un article sur une poétesse haïtienne dont j’ai illustré quelques poèmes présents sur le blog des expositions.
Bon week-end
CaroLINE
Hello Miss K.,
Je ne comprends pas trop pourquoi tu parles des Amériques pour évoquer Haïti ? Parce qu’Ayiti est situé sur le continent américain, tout simplement…
Je suis nulle en géographie et çà se confirme mais je sais que tu vas m’aider à y voir plus clair. Tu es terrible, toi…
Apparemment pour une fois depuis très longtemps le peuple haïtien a bien choisi son président (…) Oh! tu sais, par le passé, il leur est déjà arrivé de bien choisir leurs présidents. Mais l’histoire de Ayiti est tellement masquée par les Duvalier etc. qu’on ne voit pas le reste.
(…) dire qu’il était nombreux à rire de ce président chanteur, comme quoi ! Il faut dire en effet que ce président au départ ne donnait pas de sérieux gages. Même si je n’ai pas assez de recul pour juger de son action, cette loi est une bonne loi.
Tu as parlé de tout çà à ta conférence hier ? Non, il y avait tellement de choses à dire. J’y reviendrai
En attendant pour prolonger la conversation, je te mets en lien un article sur une poétesse haïtienne dont j’ai illustré quelques poèmes présents sur le blog des expositions. Merci pour le lien, il doit être visible sur ton blog: j’y vais.
@+, O.G.