2013, année de l’Éducation: sortir des discours pour passer aux actes
Une cartographie des terres à reboiser dans le Pool et les Plateaux a été faite grâce à la FAO.
52 ans de pseudo indépendance pour tendre encore et toujours la main vers les organisations onusiennes, mais on trouve des sous pour acheter des pavillons et des hôtels particuliers en Occident…
Faut-il 52 ans pour former des spécialistes dans ce domaine ? Si le matériel pour faire des cartographies s’avère coûteux (j’ignore son prix), raison de plus pour travailler ensemble car la CEMAC, la CEEAC etc. ne sauraient servir juste à organiser des réunions de monarques qui s’y pavaneraient en costumes chèrement payés à Paris, London et Milano.
Le PCT serait bien inspiré de comprendre pour une fois que former des Hommes est bien plus important que de les endormir avec des slogans creux et de pseudo grands travaux qui n’ont que très peu d’impact sur la vie de tous les jours et dont, la plupart du temps, l’efficacité économique n’est nullement prouvée.
Je sais bien qu’en cette « année de l’Éducation » rien d’extraordinaire ne se fera, mais il est vraiment temps de faire enfin ces fameux états-généraux de l’Éducation. En effet, ce fut l’une des résolutions importantes de la CNS en 1991. Des gens (peut-être bien intentionnés, je ne sais pas), avaient estimé qu’on ne pouvait les tenir sans la présence du Pr. Pascal Lissouba (pas encore président entre juin 91 et juillet 2).
Soit.
Résultat des courses, en 5 ans de pouvoir, Lissouba n’a jamais jugé utile de les organiser, puisqu’apparemment il avait d’autres préoccupations.
De 1997 à 2002, Sassou II non plus : il a fait comme son grand-frère, successeur et prédécesseur.
De 2002 à 2009, Sassou III a encore ignoré l’Éducation.
Il reste 3 ans à Sassou IV pour se réveiller et mettre autour d’une grande table les acteurs, les passionnés et les intéressés par les questions de l’Éducation.
En partant bien du principe que former un Homme, cela part de l’enfance et dans la mesure du possible, la formation ne prend pas fin. Tout doit être passé au peigne fin et repenser. N’ayons pas honte de mettre tous les sujets sur la table :
- Que vaut notre école primaire aujourd’hui ? Pas grand-chose : elle est morte en réalité. Combien de nos frères et sœurs envoient encore leurs enfants dans le public ? Quant aux écoles privées qui ouvrent tous les jours, l’écrasante majorité le fait en violation des textes en vigueur : faut-il les blâmer ou blâmer les autorités qui leur donnent ces autorisations ?
- Que vaut le collège congolais ? À peu près autant que le primaire : roupie de sansonnet…
- Que vaut le lycée congolais ? Il suffit de voir à quoi ressemblent nos salles de classes pour avoir la réponse : ce sont de vrais gymnases et il faut féliciter nos enseignants de continuer à accepter de « travailler » dans de telles conditions…
- Quant à l’Université congolaise, je ne voudrais vraiment pas être désobligeant. Je m’en tiendrais à ce commentaire somme toute assez significatif : Pffffffffffffff….
Nous savons très bien qu’aucun enfant de dignitaire n’étudie dans un établissement public. Nous savons tous que dès qu’ils ont le bac, c’est l’étranger ou une école privée (gestion, commerce, finance etc.) Mais nous la communauté enseignante, les syndicats d’élèves et d’étudiants, les parents d’élèves, ont vraiment intérêt à expliquer aux 10.000.000 de ministres chargés des questions de l’Éducation que l’usine ne peut plus tourner ainsi : à la longue, l’explosion risque d’emporter tout le monde et ce sera peut-être pire que le 04/03 et Mvoungouti réunis.
Faut-il encore attendre des blessés pour réagir ? Faut-il attendre des cadavres pour dire encore une fois cette phrase devenue à la longue une insulte au peuple, Plus jamais ça ?
Notre gouvernement regorge de diplômés du supérieur et même d’enseignants qui hier encore ou il y a 20 ans, donnaient des cours dans la seule et unique université publique congolaise. Si ces gens ne se préoccupent pas de la question de l’Éducation, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt et n’ayons pas peur de le dire : ils font exprès. Lors de l’émission sur TV5 et TV Congo, dont nous avons parlé ici, à l’occasion des 10 ans des « Grands travaux », un étudiant en licence a interpellé le ministre Jean-Jacques Bouya sur le fait que lui et ses collègues étaient obligés de se lever à 3 heures du matin pour avoir une place en amphithéâtre et suivre leurs cours. La chose n’avait pas semblé gêner plus que cela notre excellence qui s’set contenté des réponses bateau que l’on donne sur TV Congo et notre radio nationale. Depuis 15 ans et demi. Depuis 20 et demi. Depuis 30 ans.
Oui, pour la petite histoire, dans les années 80 déjà, les étudiants de première année de droit et de sciences économiques, qui se partageaient alternativement le tristement célèbre amphi 600 (600 pour 600 places) devaient se lever à 5 heures du matin pour avoir la garantie de poser leurs fesses sur les bancs. En près de trente ans, on aura perdu (ou gagné ?) deux heures…
Obambé GAKOSSO, February 2013©
Bonjour,
Alors c’est donc ici que sévit le dénommé Obambé ? Après avoir tant entendu parler de toi et au vue de nos quelques échanges sur ma page Facebook, il était temps que je vienne voir de plus près à quoi ressemblait ton espace.
Pour une première visite, je vais éviter les polémiques, mais ce n’est que partie remise.
mokolo mossussu
Grace aux mains propres ! Rires !
Mbote Grace!
Hé ben pour une surprise, c’en est une et de taille!!!
Merci pour ta visite dans ce village qui est le tien aussi. Les cases n’ont pas de porte, on y entre à l’heure que l’on veut, mains sales ou propres, peu importe, Jean-Paul Sartre et Charles Péguy ne nous en voudront pas et ils seront même les bienvenus, eux aussi.
Pas de polémiques ce jour? Bon, on les attendra pour une prochaine visite alors!!!
@+, O.G.