Somalie : retour à la vie par l’art. Aussi.

La plupart du temps, quand un pays est cité hors du continent, dites-vous qu’il s’y passe de très mauvaises choses : guerres de toutes natures, putschs, famine, etc. C’est ainsi que la Somalie, hélas ! depuis plus de 20 ans, est digne de recevoir tous les noms possibles : non-État ; État défaillant…

1991. Tout le monde se souvient encore de Mahamed Siyaad Barre. Président du Conseil révolutionnaire suprême de la République démocratique somalienne (du 21/10/1969 au 01/01/1976) puis président de la République somalienne depuis le 01/07/1976 perd le pouvoir suite aux attaques du Somali National Movement (SNM) du clan Issak. Ali Mahdi Muhammad (qui n’arrivera jamais à s’imposer à la tête de ce pays à feu et à sang) et en 1995, un autre acteur de cette même rébellion qui a entraîné la chute de Barre, Mohammed Farrah Hassan se déclare président en 1995, après avoir battu avec ses troupes et les soldats de l’ONU et les soldats des USA. Il meurt en 1996, au combat et son clan (des Habr Gidr) désigne son fils Hussein Mohammed Farah comme successeur alors qu’entre temps, Abdullah Yusuf Ahmed est élu président de la transition.

Ces désordres pousseront même une partie des leaders politiques de certaines régions (Wooqoyi Galbed, Saaxil, Sool, Togheer, Awdaal et Sanaag) à faire sécession et à créer de nouveau la République du Somaliland.

Par la suite, la Somalie, ce sera surtout ça :

• Gouvernement en exil (au Kenya) ;
• Election du président, au Kenya ;
• Prises d’otage après attaques des navires bordant la mer rouge ;
• Guerres et batailles régulières ;
• Instauration de la lapidation des hommes et des femmes pour tout et rien du tout ;
• Coupes des mains et peines de mort à tout bout de champ ;
• Interdiction des arts aussi divers que variés : danser est impie et interdit. Idem pour la peinture. Idem pour le cinéma. Etc.

Depuis la mi-cotobre 2011, une opération a été mise en place, appelée Operation Linda Nichi (Sauvez le pays, en swahili) avec des soldats partis du Kenya et des soldats somaliens. Depuis septembre 2012, une sorte de paix règne sur une bonne partie du territoire somalienne, y compris Mogadiscio.

Quand les Africains travaillent la main dans la main, ils peuvent obtenir de bons résultats.

Quand le peuple est privé de liberté, il ne saura jamais trouver sur cette terre, un meilleur parfum que celui de cette même liberté, retrouvée. Mais chez lui. On sait tous que manger une mangue comme on l’aime, c’est une chose. Mais la manger dans son pays, si possible, au pied de l’arbre où le fruit a été cueilli, c’est bien autre chose et c’est encore plus savoureux.

Sur cette vidéo que je vous mets en ligne (à peine 2’27‘’), vous pouvez admirer comment des artistes somaliens reprennent goût à la vie, dans leur pays. Ils n’avaient pas fui. Ils sont restés et Dame Nature leur a donné la force de tenir tandis que d’autres des leurs ont été assassinés.

Ce n’est certes pas tout. Mais c’est déjà un début. Que le Kenya continue à aider la Somalie jusqu’à ce qu’un État viable renaisse des cendres de l’ancienne Somalie gangrénée par les milices Shebab et autres fous et bandits.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=G7yvtqW7V60#t=0s

Obambé GAKOSSO, January 2013©