Bertin Nahum: la robotique au service des chirurgiens, chapeau!
Nom : Nahum. Prénom : Bertin. Pays de naissance : Sénégal. Âge : 42 ans. Profession : chef d’entreprise. Formation : ingénieur. Pays de résidence : France. Année de création de son entreprise : 2002. Nom de son entreprise : Medtech. Spécialité : la robotique. Applications : diverses spécialités chirurgicales.
Le monde de la recherche est extrêmement dur. Tout le monde connaît cette célèbre formule : des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche.
Créer une entreprise, cela ne va pas de soi, même si la France est un pays qui, en termes de formalités pour créer une entreprise n’est pas des plus difficiles au monde.
Créer une entreprise dans les TIC (Technologies de l’information et de la communication), orientée vers le domaine médicale, et plus précisément pour les chirurgiens, hum ! ce n’est pas évident. La France forme beaucoup de techniciens et pas mal d’ingénieurs chaque année. C’est dans ce vivier que Nahum, formé à l’INSA (Institut des sciences appliquées) a réussi à faire son trou. Il complète son cursus par un Master of Sciences (Coventry University, Centre de l’Angleterre). Il a d’abord travaillé pour d’autres entreprises (Computer Motion Inc., Integrated Surgical System Inc., IMMI SA etc., des sociétés spécialisées en robotique chirurgicale). En 2002, il s’envole et contribue à la création de l’entreprise Medtech, restant toujours dans le même domaine.
Depuis des semaines, on ne cesse de parler de lui dans la presse occidentale. La raison ? Le magazine scientifique canadien Discovery Series l’a classé quatrième entrepreneur le plus révolutionnaire au monde, en 2012, dans une sélection de dix. Une liste dans laquelle on retrouve Mark Zuckerberg (n° 2), Steve Jobs (n° 1) et James Cameron (n° 3). Les classements sont en général subjectifs. Très subjectifs. Le magazine canadien met en lumière des inventions qui lui paraissent extraordinaires. Plus bas, vous avez divers liens pour mieux découvrir cet inventeur de génie*.
Depuis que je suis l’actualité concernant cet inventeur et son travail, il y a un point sur lequel je ne cesse de réfléchir et qui renforce encore plus mes convictions panafricaines. Rosa, le produit phare de sa société, acheté au Canada et vendue de plus en plus, coûte 300.000 €. Un peu moins de 197.000 de XAF. Combien d’hôpitaux en Afrique peuvent se payer un tel appareil ? Encore une fois, la question de la recherche devrait nous préoccuper au plus haut point. Je doute qu’il y ait un seul hôpital des deux Congo, du Gabon, de Cameroun etc. puisse se payer un tel robot. Dans des pays où la moindre dialyse relève du miracle, ce genre de rêves, il ne faut même pas y penser. Comment s’étonner que nos chers leaders politiques prennent les premiers avions pour l’Europe, pour le moindre soin ?
Encore une fois, mutualisons nos moyens humais et matériels afin de travailler efficacement. Des Bertin Nahum, on pourra en former sur le continent et les soins seront plus facilement accessibles pour les masses africaines. À bon entendeur…
Obambé GAKOSSO, January 2013©
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* : Le Nouvel’Obs, Le Point, Le Figaro, Paris Match.