Crise (s) malienne(s) : et si on suivait l’odeur de l’argent ?
DEPUIS des mois, le Mali est revenu dans le club très ouvert des pays africains qui connaissent des instabilités chroniques avec son lot de rébellions. Les Touraeg qui depuis des décennies cherchaient à créer leur État de l’Azawad ont, il y a quelques mois réussi leur coup en occupant entre les deux-tiers et les trois-quarts du territoire malien. Très vite, les islamistes du mouvement Ansar Dine se sont rappelés à leur bon souvenir en cherchant eux aussi à prendre leur part du gâteau.
LE président malien Amadou Toumani Touré (ATT) après avoir été incapable, tout général qu’il fut, de mettre sur pied une armée digne de ce nom, à même d’assurer la défense des 1,2 millions de kilomètres carrés, a non seulement démissionné (ce qui est bonne nouvelle) et, pire encore, a fui avec famille au Sénégal : ah ! combien de temps allons-nous regretter les Sunjata Keïta, Shaka Zulu, Samory Touré ?
LES militaires qui avaient renversé ATT ont eux-mêmes jeté l’éponge depuis un moment et, comme il fallait s’y attendre, le nouveau gouvernement en place, la CEDEAO et l’UA* pataugent dans le fonio malien. Ils sont incapables, tous autant qu’ils sont, de faire la guerre à ces malades mentaux qui détruisent le patrimoine historique malien. Ces malades qui obligent les jeunes à ne plus écouter la musique, à ne plus s’adonner à leurs activités habituelles et nos pauvres sœurs qui n’ont plus le droit de travailler ni de sortir sans mettre de voile sur leurs têtes et sur leurs visages.
COMME souvent – un peu trop souvent – les dirigeants africains mettent des œillères partout. Ils ne voient rien, ils n’entendent rien et mettent les mains dans leurs poches. Encore une fois, l’impression qui se dégage c’est que cela ne les intéresse pas. Les morts maliens ? Ils ne connaissent pas. les pages glorieuses de notre histoire que les fous d’islamistes détruisent ? Ils ne savent même pas ce que cela peut représenter pour nous. Et, comme d’habitude – une fois de trop ! – ils font appel à l’Organisation des nations unies pour régler ce problème. Nous n’avons pas d’armée africaine. Les Panafricanistes la réclament à cors et à cris, même on ne voit pas le bout du tunnel…
LES analystes qui nous donnent toutes les explications possibles pour expliquer les conflits au Mali oublient un aspect très important. En fait, ils sont très peu nombreux à dire le fond de l’argent : l’argent. Les sous. Le pognon. Appelons ça comme on veut, c’est une réalité. En général, quand un conflit armé éclate sur un territoire africain, il faut regarder son sous-sol, il faut regarder les plantations qu’on y trouve, il faut regarder sa position géographique qui est très souvent stratégique. J’ai piqué cette carte sur le Net, j’espère qu’elle parlera pour vous plus que tous les discours possibles.
Obambé GAKOSSO, July 2012©
* : Communauté économique et douanière des États de l’Afrique de l’Ouest ; Union africaine
Bonsoir bakala,
Tu écris tellement que ces gens sont obligés de te scotcher avec leurs espaces. Bravo pour ta persévérance, mais bon, les couleurs, le noir et le rouge précédents, c’était mieux que ce bleu ciel qui est bon pour nos chemises.
MEK
Bonjour Bambi,
Tu es un cas: on te dit que ton espace est plein, et toi, tu vas créer un autre blog?
Je n’aime pas les islamistes car ils nous empêchent d’admirer les très belles filles maliennes.
Alain
Bambi bonjour,
Bravo pour ton nouveau blog avec ta persévérance. Je vois que tu en es déjà à 3 articles.
Le Mali et l’odeur de l’argent? Rien de nouveau sous le soleil, je dirais. Il vaut mieux en Afrique être très pauvre et être loin des côtes, ou encore avoir été une colonie anglaise…
Christian